Alors que les musulmans scrutent le ciel pour voir apparaître la lune qui annoncera la fin du jeûne de ramadan qui pourrait intervenir ce vendredi 10 septembre, les ménages ne savent toujours pas à quel saint se vouer pour trouver le gaz butane. Cela fait plus de trois semaines que la pénurie bat son plein dans les principales villes du Burkina. Officiellement cela est dû à un problème de réaménagement de la plate-forme de stock du gaz au port de Cotonou au Bénin. Puisque la Société nationale burkinabè des hydrocarbures (Sonabhy), n’a visiblement pas prévu un bon stock de sécurité, tous les distributeurs du pays se sont retrouvés en rupture. Pourtant, gouverner, c’est prévoir, dit-on !
Une rupture qui tombe d’autant plus mal qu’elle intervient en pleine saison des pluies et de surcroît en plein mois de carême musulman. Deux raisons qui entraînent nécessairement une forte demande en gaz butane. Hélas ! La nationale du gaz n’a visiblement pas été prévenante.
Les consommateurs ont donc été désagréablement surpris. Certains ont cru pouvoir se rabattre sur le charbon de bois. Problème, ce combustible est devenu également rare sur le marché. Les quelques négociants qui en possèdent encore ont vite fait d’augmenter le prix du sac de 5000 francs CFA à 7500 francs CFA.
A voir les longues queues de consommateurs désappointés à côté de leurs bouteilles de gaz désespérément vides, faisant, de jour comme de nuit, le pied de grue devant les boutiques des distributeurs agréés, tout porte à croire que tout le monde ne sera pas servi avant la fête de ramadan prévue pour ce jeudi ou vendredi. Ce sera vraiment dommage que les gens soient encore obligés de retourner au bois de chauffe dans ce pays sahélien où la coupure abusive du bois constitue une sérieuse menace pour l’avancée du désert.
Bark Biiga
Fasozine
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