Actualités :: Et le D.G prit l’information en otage !

Si vous êtes journaliste et que vous souhaitez informer les citoyens sur
la qualité des produits de grande consommation, sachez qu’à Fasonorm, la
structure chargée des normes au plan national, l’information, quelle que
soit sa nature, est payante. Nous avons rencontré le Directeur général
de Fasonorm dans le cadre d’un article sur la qualité des huiles
alimentaires. Il a été catégorique : chaque type d’information coûte
20 000 FCFA. Le coût peut même aller au-delà, nous a-t-il précisé. Même
lorsque vous lui demandez de donner des conseils susceptibles de
permettre aux consommateurs de reconnaître un produit qui répond aux
normes de qualité sur le marché, il faut payer.

A Fasonorm, structure
publique de l’Etat, parler de certaines choses, comme l’emballage des
produits, les dates de péremption, etc., nécessite, de la part du
journaliste, de débourser de l’argent. A propos des huiles alimentaires
qui sont sur le marché, et dont certaines sont de qualité douteuse, nous
avions besoin de trois informations pour guider les consommateurs afin
qu’ils préservent leur santé d’éventuels dangers ; le DG nous a dit de
payer 60 000 FCFA. « J’ai reçu des instructions », nous a-t-il confié.
« Tous ceux qui viennent ici, c’est comme ça ; ce n’est pas seulement
vous. Peut-être que si vous voyez le DG de l’ONAC, il pourra m’autoriser
à fournir l’information que vous voulez à un prix réduit ». Tant pis donc
pour la mission de service public du journaliste !

Tant pis aussi pour
la santé des consommateurs ! A Fasonorm, ce qui compte, c’est l’argent !
Ce jour-là, nous sommes repartis bredouille. Mais nous avons réussi,
plus tard, à avoir l’information que nous voulions auprès d’autres
sources. A quoi servent finalement la Constitution et le Code de
l’information qui stipulent que l’information est un droit pour le
citoyen ? A quoi sert la note du Premier ministre adressée à tous les
services publics de l’Etat, sur l’accès à l’information ? Bref,
jusqu’aujourd’hui, le DG de Fasonorm continue de prendre l’information
en otage dans un pays qui se veut démocratique. « J’ai reçu des
instructions », nous a-t-il dit, de façon laconique.

Le Reporter

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