Actualités :: Lutte contre la piraterie : Un QG démantelé à Nonsin

La Brigade ville de la gendarmerie de Boulmiougou a saisi, le 30 mars 2010, des milliers d’œuvres piratées dont la valeur est estimée à des centaines de millions de F CFA. Ali Ilboudo et ses six (6) employés de son magasin de Nonsin au secteur 19 de Ouagadougou sont au frais.

Le directeur général du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA), Balamine Ouattara, avec son équipe sur le terrain avait un sentiment mitigé : une tritesse au regard de la production industrielle de ces œuvres piratées qui contribuent à “tuer les artistes” ; et la joie de voir un des cerveaux de cette pratique illicite arrêté.

Il s’appelle Ali Ilboudo, qui dit produire en moyenne 300 œuvres (musicales et cinématographiques) par jour depuis maintenant 1 an et 3 mois. Il a un personnel compétent et un matériel adéquat pour dupliquer et emballer les œuvres qui sont ensuite mises sur le marché.

“Reproduire un CD et copier un film est très facile”, nous dit-il avant d’évaluer sa production à 10 millions. Mais à en juger par les milliers de jaquettes et des œuvres déjà piratées, le DG du BBDA parle en termes de centaines de millions. Les intrants de cette piraterie sont importés frauduleusement du Nigeria, selon le faussaire, par des transporteurs. C’est la brigade ville de la gendarmerie de Boulmiougou qui a fait cette importante prise. Selon le capitaine Hubert Yaméogo, commandant de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo, ses services appuient toujours le BBDA pour que la loi soit appliquée en la matière.

Le commandant a dit son regret de voir sieur Ilboudo, bien introduit au sein du BBDA et connaissant la réglementation en vigueur, se livrer à de telles pratiques. La contrefaçon est punie de 2 mois à un an de prison avec une amende de 50 000 FCFA. Quant à la piraterie (production à grande échelle), elle est passible d’une amende de 500 000 FCFA et de 2 ans de prison. Les procureurs du Faso de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso étaient sur les lieux. C’est dire qu’Ali et compagnie répondront de leurs actes.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur Paalga

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