Dans le cadre des travaux d’élargissement de la route Ouagadougou-Bobo-Dioulasso au sortir de la ville de Ouagadougou, une déviation a été faite dans le quartier Pissy. Cette déviation cause plus de désagréments au lieu de contribuer à une fluidité de la circulation. La déviation qui part de la route située derrière le cimetière de Gounghin, se termine à Pissy au niveau du restaurant Yampoutin. Cette déviation se caractérise par des nids de poules à plusieurs niveaux.
Nous avons compté une quarantaine sur cette déviation construite récemment. Le goudron qui a été posé est en train de se dégrader petit à petit faisant place à des trous. Ces trous sont de différentes tailles et certains occupent une surface d’au moins un mètre carré.
Certains trous ont une profondeur d’au moins 20 cm. Des riverains de la voie tentent de compenser ces trous par de la terre. Au niveau des intersections de la déviation avec les anciennes routes, la situation est plus désastreuse. Le bitume s’est dégradé faisant place à des trous occupant une surface de plus de 5 mètres carrés. Un nuage de poussière s’élève après le passage de tout véhicule. Comme la voie est très fréquentée, la poussière est constante en ces lieux toute la journée. L’état de la déviation est préoccupant après seulement quelques temps de construction. Ne pouvait-elle pas être aussi bien faite que les autres routes construites dans ce même quartier il y a environ deux ans ? Même si cette route ne sert qu’à une déviation, elle devait être mieux construite. Elle peut servir après la finition des travaux de la route comme voie de sortie de Ouagadougou.
Mais au lieu de cela, elle cause des désagréments, en témoignent ces gros trous au milieu de la voie. Les concepteurs de cette déviation devaient tenir compte d’une réalité qu’est l’ampleur du trafic sur le tronçon. En effet, en plus des résidents du quartier, les cars et camions de transports se rendant en Côte d’Ivoire et au Mali passent par là. Aussi, y passent les cars à destination des chefs-lieux des régions comme Bobo-Dioulasso, Banfora, Gaoua, Koudougou et autres villes qui se trouvent dans ces régions. Il n’est pas intéressant de circuler sur cette déviation très fréquentée à moto.
Les risques de se retrouver dans un trou sont grands sans compter la poussière qui s’élève constamment. L’infrastructure ne s’est pas dégradée suite à une catastrophe comme celle du 1er septembre. Elle n’a simplement pas tenu quelques temps après sa construction. Le Burkina Faso pour son développement a besoin d’infrastructures solides et durables. Il ne sert à rien de construire de pareilles déviations qui ne résistent pas le temps de leur usage et dont les populations ne peuvent se servir moins d’un an après. De l’argent a été injecté dans cette déviation. Elle devait être mieux faite. En attendant que ses nids-de-poule et ses intersections ne soient réparés, nous ne pouvons pas nous taire face à cette situation et appelons les concepteurs des projets et les exécutants à plus de rigueur dans leur travail. Ce cas nous rappelle celui du pont Kadiogo.
Cette infrastructure a été fortement endommagée par les pluies du 1er septembre 2009. Elle a été réparée quelques temps après à l’instar des toutes ces infrastructures endommagées. Mais moins d’un trimestre après, le pont Kadiogo a été détruit par l’entreprise chargée de l’élargissement de la voie, objet de la construction de la déviation décrite plus haut. Nous ne savons pas combien d’argent a été investi dans la réparation de ce célèbre pont, mais sa démolition quelques temps après pour les travaux de la route interpelle. Les travaux auraient dû commencer en même temps sinon, on a l’impression que l’on dépense pour construire et démolir quelques temps après. S’il vous plaît, construisez-nous des infrastructures durables !
PB
L’Indépendant
