Le Centre pour l’éthique judiciaire s’émeut, dans le communiqué de presse ci-dessous, des accusations de corruption portées contre des magistrats et souhaite que la lumière soit faite sur ces affaires.
Le Centre pour l’éthique judiciaire (CEJ), reuni en assemblée générale le samedi 20 février 2010, après avoir examiné les questions inscrites à son ordre du jour, s’est longuement penché sur les accusations portées contre certains magistrats par la presse. Le journal "L’Evènement", dans ses livraisons des 10 et 25, a en effet rapporté, d’une part, que des magistrats se seraient mis au service d’un justiciable en se faisant héberger et nourrir dans un hôtel aux frais de celui-ci , et d’autre part, que le Procureur du Faso près le TGI de Bobo Dioulasso se serait rendu coupable de corruption dans une affaire de trafic de cigarettes.
Le CEJ s’émeut de telles accusations, qui, si elles étaient justifiées, constitueraient une grave atteinte à l’éthique judiciaire. L’assemblée générale a noté avec satisfaction que le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, a pris des mesures pour qu’une enquête circonstanciée soit menée dans ces affaires qui ternissent au plus haut point l’image de la justice en général et de la magistrature en particulier. L’assemblée générale encourage le ministre de la Justice à veiller à ce que toute la lumière soit effectivement faite sur ces affaires. Elle a mandaté un groupe de travail pour entreprendre toutes actions utiles à la défense de l’éthique judiciaire conformément à l’objet du Centre.
Fait à Ouagadougou, le 20 février 2010.
Le Secrétaire exécutif Me Guy Hervé KAM
Le Pays
