Hier lundi 1er mars dans la matinée, l’ambiance était des plus moroses au lycée Newton de Ouagadougou. Et pour cause, le décès d’un élève a fait place à la panique dans l’établissement. Bilan, sept filles évanouies.
Ce lundi 1er mars 2010, jour de frayeurs au lycée Newton de Ouagadougou. Après un démarrage timide des cours à 7 h, les responsables du lycée ont dû les suspendre pour maîtriser la situation de peur dans ce lycée. En effet, l’annonce de la nouvelle du décès d’un élève a semé un effroi au sein de ce lieu du savoir. C’est le vendredi 26 février dernier, que l’élève de la classe de 3e Seck Guy Lionel a rendu l’âme suite à un accident de la circulation.
L’administration du lycée a été naturellement informée de la mauvaise nouvelle. Une peine qu’elle a voulue partager avec les élèves de la classe du défunt. La désolation a été plus grave chez certains camarades de classe qui ont perdu connaissance. Deux ambulances ont été sollicitées pour évacuer les élèves évanouies à l’hôpital. A notre arrivée, l’une d’elles, Mlle Myriam Sawadogo était encore allongée dans le véhicule paternel appelé en urgence, retrouvant peu à peu ses esprits.
Selon les explications du directeur des études, M. Jean Kambou, l’élève de la classe de 3e est décédé le vendredi aux environs de 19 h à l’hôpital Yalgado-Ouédraogo et n’avait pas encore été inhumé. Son enterrement est prévu pour le dimanche prochain, en présence du père du défunt actuellement en séjour en France.
Des élèves déstabilisés par l’annonce de la disparition tragique de leur camarade témoignent : "On ne s’y attendait pas. Il y a des camarades de classe qui n’ont pas pu supporter le choc et sont tombées évanouies", explique Raymond Koira. Comme son prédécesseur, Djénéba Traoré confie : "Nous sommes venues à l’école ce matin et juste après notre devoir d’anglais, des élèves étaient en train de pleurer et c’est à ce moment que j’ai été informée de la mauvaise nouvelle".
Marie Madeleine Ilboudo n’était pas encore revenue de la consternation avec laquelle elle a accueilli la disparition de son ami. "J’ai été terrorisée en ce sens que c’est mon ami fidèle, on s’entendait bien", souligne-t-elle. Au moment où nous quittions les lieux à 9 h 50 mn, on dénombrait sept élèves évanouies, toutes des filles.
Ouamtinga Michel ILBOUDO (ouamtingamichel@yahoo.fr)
Sidwaya
