« J’ai dû arrêter les liqueurs frelatés qui rongent le foie. Je prends maintenant la drogue pour bien travailler », a confié le prévenu à la barre. Adamou Ouédraogo, docker de son état, répondait des faits de consommation illicite de stupéfiants. Faits qu’il n’a pas contestés. Cependant, il reproche à son fournisseur (aux arrêts) de ne lui avoir jamais dit que la consommation du chanvre indien est défendue.
Le parquet, dans sa réquisition, a demandé au tribunal de lui donner une peine exemplaire en appliquant le code de la drogue en son article 47 qui réprime ces faits. Avec 10 mois de prison ferme, Adamou Ouédraogo réalisera que le tabac qu’il fumait en cachette est réellement défendu
Il garde ses moutons dans sa chambre à coucher
Malgré les avertissements sur la moralité douteuse de ses compagnons, Amadou Barry a fait la sourde oreille. Gérant de kiosque au marché à bétail, il vendait par moments des animaux d’origine douteuse que lui confiaient ses amis Moumini Sawadogo, Pello Barry et Daouda Sawadogo, eux aussi aux arrêts.
Devant le tribunal, il conteste les faits de recel à lui reprochés. Pour lui, il rend de temps en temps service à des amis qui venaient le lui demander. Mais le procureur trouve bizarre qu’il soit découvert lors d’une perquisition de police, deux moutons dans sa chambre à coucher.
Le prévenu soutiendra qu’il venait d’acheter ces bêtes et a préféré les garder en lieu sûr pour qu’elles ne s’évadent pas. Le parquet de relever dans sa réquisition, que le prévenu est de mauvaise foi, car en sa qualité de gérant de kiosque, il n’est pas obligé de vendre des animaux. Du reste, le témoignage d’un de sesdits amis, à sa charge, établit clairement son intention coupable. Il est retenu contre lui une peine de 12 mois fermes
Exilée pour échapper aux menaces de son créancier
Ça fait longtemps que Regma Ouédraogo refusait de rembourser ses dettes à Awa Ouédraogo, vendeuse de beignets.
L’ayant surpris un jour avec des billets d’argent, celle-ci lui retira un billet de 1 000 F CFA. Mais c’était sans compter que son créancier, armé d’une machette qui la rejoindra plus tard dans son champ pour lui régler les comptes. Elle eut la vie sauve grâce à l’interposition de son époux. Le billet fut remis mais les menaces ont persisté malgré l’intervention du chef de village qui se trouve être le père de Regma Ouédraogo.
La victime a dû quitter le village pour se réfugier chez ses parents. L’affaire fut portée devant le tribunal et le prévenu réfute les faits de menaces sous condition. Les témoins dont son père n’ont pas été en sa faveur. Le prévenu a, selon eux, une mauvaise réputation. Voilà qu’il écope d’une peine de 6 mois fermes.
Augustin OUEDRAOGO : AIB/Kaya
Sidwaya
