- Le Colonel Abdoul Diallo, Directeur général de l’ONI
C’est quelque 1 500 000 cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) qui ont été déjà délivrées par l’office national d’identification (ONI) à ce jour, selon son directeur général, le colonel Abdou Diallo. Depuis les mesures prises par le gouvernement pour baisser les couts d’inscription qui sont désormais de 500f au lieu de 2500, les différents commissariats de police et autres centres de collecte ne désemplissent pas. L’affluence est grande contrairement au début de l’opération où les citoyens ne se bousculaient pas pour se faire enregistrer malgré les différentes campagnes de sensibilisation.
Pour faire face à cet engouement, l’ONI veut augmenter ses capacités de production et réduire en même temps les délais mis pour délivrer la carte. Depuis le 8 février, les machines de l’ONI fonctionnent 24h/24. Trois équipes se relaient chaque jour pour produire le maximum de cartes possibles.
Actuellement, les deux équipes qui travaillent dans l’unique salle de production produisent à peu près 6000 cartes par jour. Selon le directeur général, deux autres salles de production sont fin prêtes et devront être fonctionnelles dans deux semaines pour permettre d’augmenter la capacité de production. La salle de Ouagadougou sera renforcée avec l’installation d’une autre salle et Bobo-Dioulasso aura aussi sa salle de production qui va traiter les dossiers du grand Ouest. A terme, avec ces trois salles, l’ONI devrait pouvoir délivrer quelques 25000 cartes /jour. Mais un aspect qui risque de freiner l’engouement des citoyens, c’est le temps mis pour délivrer la carte au bénéficiaire. Dans certains commissariats, avec l’affluence actuelle, les rendez-vous donnés aux demandeurs vont souvent jusqu’à 5 mois. Le directeur général de l’ONI dit avoir été informé de ce problème.
Une chose qu’il dit ne pas comprendre. " Quand les dossiers arrivent ici, nous ne mettons pas plus de 72 heures pour finir et renvoyer les cartes " explique Abdou Diallo. Il est conscient que le circuit actuel ne facilite pas une circulation rapide des cartes et compte rencontrer les commissaires de police dans les jours à venir pour des mises au point. Pour le patron de l’ONI, raisonnablement en trois semaines, quelqu’un qui s’est inscrit devrait pouvoir avoir sa carte. Il est catégorique sur le point du délai de traitement. Ce n’est pas à l’ONI que les cartes trainent. Pour lui, avec les autres centres de production qui seront installés, les distances et les délais seront sans doute réduits. La rumeur qui fait état de la fin de l’opération au cours de ce mois ci est non fondée selon Abdou Diallo. Cela concerne l’opération de délivrance des actes de naissance lancée par le gouvernement le 27 mai dernier.
MZ
L’Événement
