Actualités :: Tentative présumée de putsch : le lieutenant Minoungou dans un état (...)

A l’issue des enquêtes préliminaires bouclées le 24 octobre 2003, elles étaient seize les personnes arrêtées dans le cadre de la tentative présumée de putsch contre le régime de Blaise Compaoré, entre les mains de la gendarmerie.

Un des suspects, en l’occurrence le sergent Moussa Kaboré, se serait pendu dans sa cellule dans la nuit du mercredi 8 octobre 2003, selon le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Abdoulaye Barry.

Mais ce dernier a à peine passé le relai à un juge d’instruction militaire, le commandant Francis Somda, que celui qu’il convient d’appeler le Judas des comploteurs, le lieutenant Philippe Minoungou, est tombé dans le coma.
Transféré au centre hospitalier national Yalgado-Ouédraogo depuis le jeudi 6 novembre, il serait dans un état grave, et aurait littéralement fondu, quand bien même aux dernières nouvelles, il aurait repris connaissance.
Certaines informations, qui n’ont pu être confirmées par des sources médicales, font état de ce que le lieutenant Minoungou souffrirait de diabète, et aurait donc été victime d’une alimentation pas à sa convenance dans les locaux de la gendarmerie. Mais ses geôliers étaient-ils au parfum de son état de santé ? On ne le sait trop.

Rappelons toutefois que lors du passage le 3 novembre 2003 d’une délégation du MBDHP conduite par son président Halidou Ouédraogo, le lieutenant Minoungou était admis à l’infirmerie de la gendarmerie pour "des œdèmes qu’il avait, a-t-il dit, avant son arrestation" (cf. communiqué de presse du MBDHP dans L’Observateur paalga n°6016 du vendredi 7 novembre 2003, p.3).

En tout état de cause, il serait souhaitable de faire un bilan de santé de tous les détenus afin de prévenir tout danger. En attendant, nombreux sont ceux qui réfutent cette thèse du diabète et qui n’hésitent pas à pointer du doigt l’envie ou l’obstination d’éliminer un élément gênant, pour ne pas dire compromettant, afin de brouiller certaines pistes précieuses.

Mais quand est-ce que les voix autorisées nous lèveront-elles un coin de ce nouveau voile qui vient obscurcir davantage une affaire déjà suffisamment ténébreuse ?
Peut-être que d’ici là notre vœu sera exaucé, car ce mercredi 12 novembre 2003, le juge d’instruction devrait recevoir à partir de 8h 30 mn une délégation conjointe du Mouvement pour la paix du Dr Pierre Bidima, et de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) de Mme Lucienne Zoma, avant de les autoriser, éventuellement, à rendre visite aux pensionnaires de la gendarmerie. En attendant, il y a lieu de tout faire pour mettre la vie de l’officier hors de danger, car si après le "suicide" du sergent Moussa Kaboré il devait arriver quelque chose à un autre des présumés putschistes...

Bernard Zangré
L’Observateur

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