Actualités :: Violences conjugales : Le dialogue comme remède
Roch Audacien Damiba

A la faveur de la Journée internationale de la femme, l’Alliance féminine des télécommunications (AFTB) a convié ses membres à échanger autour du thème : « Dialogue conjugal, solutions aux violences faites aux femmes », le 7 mars 2008, à Ouagadougou.

Le thème de la journée du 8-Mars 2008 a porté sur le Sida : « Femme, santé et VIH/Sida ». Mais l’Alliance féminine des télécommunications, regroupant des femmes qui travaillent dans ce domaine a plutôt amené ses membres à réfléchir autour des violences conjugales, thème tout aussi d’importance.

Pour ce faire, Roch Audacien Damiba, conseiller conjugal et animateur de la rubrique « Elle » dans Sidwaya Mag Plus, a entretenu les femmes des Télécommunications sur « Dialogue conjugal, solutions aux violences faites aux femmes ». D’entrée de jeu, le conférencier dira que la question des violences faites aux femmes n’est pas un effet de mode, mais se vit au quotidien. Selon le conférencier, il existe deux groupes de violence : la violence par commission et la violence par omission.

La première, à entendre le conseiller conjugal, regroupe les violences physiques, sexuelle, verbales, psychologiques, tandis que l’autre concerne l’absence ou la diminution de dialogue, l’inconsidération, la suppression ou la diminution de rapports sexuels.
Pour Roch Audacien Damiba, les violences faites aux femmes sont le fait d’hommes immatures, égocentriques ou habités de troubles psychologiques. « Des hommes sont violents parce qu’ils se sentent insignifiants. Ils s’illustrent donc par la violence pour prouver qu’ils existent », a également expliqué le conseiller conjugal.

Pour lui, les conséquences liées aux violences faites aux femmes sont destructives. En effet, dira-t-il, l’épouse violentée se sent constamment en insécurité et est habitée par un sentiment de peur, de honte et de culpabilité. Elle se sent isolée physiquement et socialement et psychologiquement détruite. A travers la violence, la femme sent aussi le rejet de son intelligence. « Une femme battue ressemble à une voiture que l’on abandonne à un carrefour », a indiqué le conférencier Damiba. Les conséquences sur les enfants sont tout aussi dévastatrices. A en croire le conseiller conjugal, les enfants de couples où la violence est omniprésente connaissent des troubles de la conduite et vivent dans un état anxieux et dépressif, qui se prolonge tout au long de leur vie. Et le conférencier d’ajouter que des études ont montré que des enfants de mères violentées deviennent violents.

Le dialogue, l’antidote à la violence

Citant le penseur Salomé, le conférencier a indiqué que le dialogue est le seul antidote non violent à la violence. A entendre le conférencier, le dialogue dans le couple demeure en effet, le remède efficace à la violence sous toutes ses formes.
Evoquant les bienfaits du dialogue, Roch A. Damiba, dira que le dialogue vainc la distance. Il n’est pas confrontation, mais affrontement dans ce sens qu’il conduit à l’écoute et à la compréhension de l’autre. Le dialogue, ajoutera-t-il, permet de découvrir que les conjoints sont différents, mais complémentaires. « Il m’amène à me différencier, tout en m’identifiant. Il offre la possibilité à chacun de se remettre en cause », a souligné le conférencier.
Mais celui-ci a prôné un dialogue efficace, car il ne s’agit pas de l’entamer en position de guerre.

« Il faut le dialogue pour imposer et non s’imposer et le dialogue a l’avantage d’instaurer la confiance », a conclu le conseiller conjugal.
En marge de la conférence, le directeur des ressources humaines de l’ONATEL, a traduit les encouragements du directeur général aux femmes de la « boîte », qui a offert à chaque travailleuse, trois pagnes du 8-Mars. Jeanne Konaté, présidente de l’AFTB a, au regard du geste sus-cité, traduit la reconnaissance de l’association à leur patron.

Gabriel SAMA

Sidwaya

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