En marge de l’inauguration de deux amphithéâtres, le jeudi 24 janvier 2008, à l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso (UPB), l’Institut du développement rural( IRD) et l’Association des producteurs de coton africains (APROCA) ont signé une convention pour la création d’une Université du coton. Un partenariat qui marque le début de la professionnalisation dans cet établissement.
L’Université du coton est un programme de formation continue au profit des producteurs et des autres acteurs intervenant dans la filière par des ateliers de formation dans les 13 pays membres de l’Association des producteurs de coton africains (APROCA).
Elle permettra aux leaders des organisations de cotonniers africains de bénéficier d’initiations dans le management des hommes, des ressources stratégiques, et dans le marketing. Quant à l’Institut de développement rural (IDR) chargé de sa mise en œuvre, il y sera mis en place un Master spécialisé en économie des filières agricoles, centré sur le coton.
Toujours dans le cadre de ce partenariat, la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM) s’est engagée à mener des recherches-développement pour la diffusion des innovations technologiques sur le coton labellisés, les semis sous couvert végétal et la promotion d’interprofessionnels de la filière coton.
De l’avis de Denis Herbel, représentant de FARM, ces mesures permettront d’examiner la gestion des crédits par les organisations interprofessionnelles, de donner des conseils de gestion, de capitaliser à des fins de partage les expériences innovantes en cours dans les autres pays membres de l’APROCA. Pour le tout nouveau président de l’UPB, le Pr. Amidou Boly, la convention de partenariat ainsi scellé est un gage d’utilité de son institution qui, désormais pourra soutenir les entreprises comme la SOFITEX et l’Union nationale des producteurs de coton burkinabé, pour de meilleures performances. L’enjeu de cette coopération est, selon le Pr. Boly, « la maîtrise des notions de mondialisation, de globalisation, et des instruments de la négociation dans les instances telle l’Organisation internationale du commerce (OMC) ».
Elle entre également en droite ligne des ambitions du président de l’APROCA, notre compatriote François Traoré en même temps président de l’UNPCB, qui a situé le contexte de la collaboration : « nous avons trouvé avec notre partenaire, la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde, qu’il faut du savoir-faire pour que le coton africain retrouve sa place sur le marché international ».
Ainsi, l’Association des cotonniers africains, dont le président n’est autre que le DG de la SOFITEX Célestin Tiendrebéogo, s’est associée à l’initiative pour sa réussite.
L’Association des producteurs de coton africains a été créée en avril 2005 sous l’impulsion de son actuel président François Traoré. Cette structure, dont le secrétariat permanent et le siège sont installés à Bamako, œuvre pour la défense des intérêts des cotonculteurs par des actions de lobbying, de plaidoyer, de formation, et d’alertes permanentes.
Mahamadi TIEGNA
Camerlingue78@yahoo.fr
Sidwaya
