Actualités :: Escroquerie à l’hôpital Yalgado : Des agents détenus à la police
Christine Naré, DG de Yalgado1

Quatre (4) agents dont le directeur des ressources humaines (DRH) du Centre hospitalier national Yalgado-Ouédraogo (CHN-YO) ont été arrêtés et gardés à vue pendant quelques jours dans les locaux du service régional de la police judiciaire, sis au secteur n°29 de Ouagadougou.

Le Centre hospitalier national Yalgado-Ouédraogo (CHN-YO), le plus grand hôpital (pour le moment) du Burkina Faso a connu une atmosphère assez particulière la semaine écoulée.

En effet, sur demande de la directrice générale (DG) du CHN-YO, Mme Christine Naré, la police y a fait une descente pour mener une enquête. Mme Naré avait remarqué une tentative d’escroquerie intentée par un agent sur sa personne. Dans leurs investigations, les hommes du commissaire Alexandre Darga ont mis la main sur d’autres travailleurs de l’hôpital dont le Directeur des ressources humaines (DRH). Ce dernier serait impliqué dans une affaire de perdiems, qu’il détournerait à son profit. Mais comment en est-on arrivé là ? La directrice générale Christine Naré/Ouédraogo, raconte : « Le problème est parti d’un autre agent qui a essayé de prendre de l’argent auprès du billeteur pour, semble-t-il, multiplier le rapport des activités du CHN-YO. Ce que nous appelons annuaire statistique. L’agent s’est présenté auprès du billeteur avec une facture d’une entreprise de la place pour prendre de l’argent en vue de multiplier le document.

Le billeteur n’a rien compris et a voulu savoir pourquoi les responsables de l’entreprise en question ne sont pas venus eux-mêmes prendre leurs sous. Et l’agent de répondre qu’il veut prendre la somme en question pour motiver la directrice générale que je suis. Le billeteur rétorque que s’il s’agit d’une somme destinée à la directrice générale et qu’il va me remettre cela main à main. L’autre a refusé et c’est ainsi que le billeteur informa son supérieur qui se trouve être le comptable. L’agent comptable est venu me voir avec la facture et m’a demandé si c’est bien moi qui ai envoyé quelqu’un toucher de l’argent pour moi. J’ai dit que je n’en savais absolument rien. Nous avons, ensemble, essayé de joindre l’agent mais il avait déjà éteint son portable et quitté les lieux.

A ce moment, le billeteur a laissé entendre que l’agent avait déjà pris de l’argent pour l’élaboration des annuaires au nom de son chef de service soit disant que ce dernier est en mission. J’ai donc essayé d’appeler le chef de service sur son portable pour en savoir davantage. Celui-ci m’a dit qu’il n’a jamais envoyé une personne pour toucher d’argent dans le cadre de l’élaboration des annuaires. J’ai également joint le responsable de l’entreprise qui confectionne habituellement nos annuaires pour lui demander s’il connaît la personne qui a signé la facture. Il a répondu par la négative. Ce qui nous a laissés perplexes puisque nous ne savions pas comment la facture a été montée. Et comme il ressortait de plus en plus que c’est du faux qu’on a utilisé, on a pris la décision de faire appel à la police pour investiguer sur l’affaire. C’est au cours des enquêtes de police que le DRH a été interpellé et gardé à la police. Je ne sais pas trop ce qu’on lui reproche. La police pourra vous donner de plus amples informations ».

C’est ainsi que la directrice générale de l’hôpital a relaté les faits. Elle a ajouté (suite à notre insistance de savoir ce que le DRH a fait concrètement) que ce dernier jouerait sur les états d’émargement des sessions de formation (ateliers, séminaires) des agents de l’hôpital. « Il signe à la place des gens pour prendre leurs perdiems. Dix mille (10 000) FCFA par-ci, vingt mille FCFA par là », a souligné Mme Naré qui a insisté que seule la police peut nous donner de plus amples explications sur l’affaire. A la police, l’on nous a signifié le 17 janvier 2008 que certes, l’accusé le DRH, M. Kéré y est gardé à vue avec trois autres agents, mais que sa culpabilité n’est pas encore clairement établie. Aussi, la police a laissé entendre que la presse sera informée sur l’évolution du dossier.

Sidgomdé

Sidwaya

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