Actualités :: Affaire des militaires retraités : La gendarmerie opère des arrestations

Le bras de fer entre autorités et militaires retraités se fait de plus en plus inquiétant ces derniers jours. Les persistantes menaces des anciens "bidasses" de prendre en otage les festivités du 11 décembre semblent avoir précipité les choses. Les dernières 72 heures ont vu le niveau du mercure monter d’un cran, avec notamment les arrestations opérée dans les rangs des contestataires, tandis que les propos de défiance entre les deux camps vont bon train. Chronique d’un week-end bien mouvementé dans les rues de Ouagadougou.

Décidément l’atmosphère n’est pas près de s’apaiser entre anciens militaires et autorités. C’est le moins que l’on puisse dire au regard des derniers développement de ce qu’il est convenu d’appeler désormais l’affaire des militaires retraités. Six meneurs arrêtés détenus à la gendarmerie, c’est l’option choisie désormais par les autorités pour faire face à la fronde des manifestants. Après la dernière sortie du gouvernement qui a réaffirmé sa détermination à faire appliquer ses propositions, les contestataires avaient décidé de sotir dans la rue le lundi 3 décembre passé. Cette sortie a été reportée in extremis grâce à un intervention du Mogho Naba qui aurait proposé sa médiation.

Quelques jours après, soit le vendredi 7 décembre 2007 aux environs de 15h, le médiateur fait appeler les frondeurs pour leur annoncer que leurs revendications ont été satisfaites, sans autre forme de procédure. Refusant de se contenter de à cette satisfaction verbale de leur revendication, ils réclament qu’un document dûment signé leur soit remis. Pour cela un ultimatum est lancé. Si jusqu’à 20h ce jour même, ils n’ont pas ce document, plus rien ne peut empêcher leur sortie dans la nuit du vendredi, avaient-ils averti. Dès 16h déjà, le rassemblement est déjà sonné au stade du 4 août.

Un bataillon sur le pied de guerre

En arrivant sur les lieux du rassemblement le vendredi 7 décembre au soir, c’est un bataillon en pleine veillée d’armes, attendant l’heure fatidique pour lancer l’assaut, qui s’y trouvait. Des équipes sont formées, les rôles des uns et des autres sont définis, les chefs sont à pied d’oeuvre, les dernières instructions sont données. Vers 18h, on annonce que le médiateur a appelé. Une délégation de quelques responsables est envoyée. A son retour, il elle savoir que le médiateur demande une fois de plus un peu plus de patience pour mettre les choses en ordre. L’information ne semble pas à la hauteur des attentes.

Pendant que les plus radicaux pensent qu’il faut quitter le cadre des négociations pour mieux se faire entendre, les autres préconisent de ne pas désobéir au chef de tous les Mossés. Alors s’installe un moment de tiraillements. Finalement, ce sont les moins radicaux qui ont le dessus. on décide d’accorder jusqu à hier dimanche au "Naaba" pour que sa médiation porte fruit. C’est sur cette note que les uns et les autres se dispersent tard dans la nuit et rendez-vous est pris pour dimanche 9 décembre.

Six interpellés et un relaxé provisoire

Quelques instants après une longue colonne de véhicules de la gendarmerie vient quadriller toute la zone, mais sans aucun incident. Au rendez d’hier, ce qui était jusqu’ici considéré comme rumeur sera confirmée. Cinq d’entre eux ont été interpellés par la gendarmerie dans la journée du samedi 8 décembre. Fait partie de ceux- là, Karim Bikienga. cependant était présent sur les lieux du rassemblement le dimanche matin. Selon lui, c’est à 18h 30mn précises la veille le samedi 8 décembre que 11 gendarmes se sont présentés à son domicile pour l’emmener sous les pleurs de ses enfants. Il dit avoir été libéré au petit matin, non pas de façon définitive mais pour porter un message des autorités aux manifestants. leur demandant d’accepter les propositions et de mettre fin aux agitations.

Au terme de la rencontre, une délégation composée de Karim Bikienga et de Rakiswendé Kaboré est mandatée par les manifestants pour aller exiger la libération des détenus. Une fois à la gendarmerie, Rakiswendé est lui aussi arrêté. Une rencontre des manifestants était prévue dans la soirée pour décider de la conduite à tenir. Au moment où nous traçions ces lignes nous ne savons pas les derniers développements de la situation.

Par Ladji BAMA

Le Pays

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