Le VIIIe congrès international d’Oto-rhino laryngologie (ORL) et de chirurgie cervico-faciale des pays francophones d’Afrique (ORLAF) s’est ouvert à Ouagadougou, le 4 décembre 2007 sous le parrainage du ministre de la Santé, Alain B. Yoda et sous la présidence d’honneur du Pr Patrice Bentter de la société française d’ORL.
Les maladies des oreilles, du nez, du larynx et de la gorge sont appelés des pathologies oto-rhino-laryngologiques (ORL). A travers le monde, des sociétés savantes sont constituées pour promouvoir la médecine qui s’occupe de ces patholologies.
Ainsi la Société internationale d’ORL et de chirurgie cervico-faciale des pays francophones d’Afrique (SORLAF) tient à Ouagadougou du 4 au 7 décembre 2007 son VIIIe congrès international. Cela coïncide avec le IIe congrès de la jeune Société burkinabè d’oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale (SOBORL) dirigée par le Pr Kampadilemba Ouoba. Environ 300 congressistes de 24 pays d’Afrique et hors d’Afrique prennent part à cette rencontre scientifique. Pendant quatre jours, ils vont réfléchir sur d’importantes préoccupations ORL. Quatre principaux thèmes sont retenus. Il s’agit de la surdité et la pathologie otologique, la traumatologie ORL et cervico-faciale, le VIH et les infections ORL et cervico-faciales et enfin, les malformations oro-faciales.
Selon les spécialités, la surdité et la pathologie otologique sont des handicaps sensoriels majeurs. Elle affecte plus de 120 millions de personnes dans le monde et plus de 2 millions au Burkina. Les enfants en payent le plus lourd tribut avec comme corollaire, de grosses difficultés socioscolaires. Les problèmes auditives, salvatrices dans bien des cas, sont trop onéreuses. Les causes de la surdité sont dominées par la méningite, les infections de l’oreille et les nuisances sonores.
Les scientifiques affirment que la traumatologie ORL et cervico-faciale est en croissance dans le monde avec une lourde létalité et son cortège de séquelles souvent invalidantes. Aussi, le lien entre VIH et les infections ORL reste une préoccupation majeure de santé publique. Le ministre d’Etat, Alain B. Yoda qui a ouvert le congrès au nom du Premier ministre, a souligné que les sujets de débat portent sur des aspects très préoccupants des politiques de santé présentes et à venir.
Au-delà de ces thèmes, le ministre Yoda a souligné l’importance du VIIe congrès, fuit du dynamisme scientifique des jeunes universitaires africains. "Vos congrès sont, à n’en pas douter, des occasions de rencontres Nord-Sud et Sud-Sud qui font avancer la science et orientent aussi les décideurs sur les voies les plus appropriées pour atteindre les objectifs de la santé pour tous", a précisé le ministre de la Santé. Le président de la SOBORL, Kampadilemba Ouoba, a souhaité que le VIIIe congrès apporte une pierre à l’édifice de la SORLAF. Les professionnels du Canada, de France, d’Italie, de Belgique sont venus pour soutenir leurs collègues d’Afrique.
Boureima SANGA
Sidwaya
