Tout comme ses collègues maçons polais, il a contribué, à sa manière, à la construction du pays. Etienne Payabou Kaba, maçon devant l’Eternel, en activité depuis le temps de la Révolution, ancien CDR, militant du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), est quelque peu remonté contre les décideurs et autres de la place à Pô, principalement pour deux raisons.
Pendant la Révolution, il a fait partie des maçons ayant contribué à la construction de plusieurs édifices toujours bénéfiques à la population de Pô, voire du Burkina : le lycée provincial de Pô la salle de cinéma Batiébo Balibié, la cité, le Centre populaire et de loisirs (CPL), aujourd’hui Maison des jeunes et de la culture de Pô. "Nous avons construit, à l’époque, tous ces bâtiments sans empocher un kopeck et on était fier de le faire parce que c’était pour nous une façon de rendre service à la nation, "déclare M. Kaba, avant d’ajouter que la nation leur doit reconnaissance à travers des distinctions honorifiques pendant les différentes festivités commémoratives du 11-Décembre.
Aussi, poursuit M. Kaba avec regret, il est encore plus frustré quand il pense qu’il a construit le lycée provincial de ses mains et éprouverait des difficultés de tous ordres pour faire inscrire sa progéniture. "Cette année, j’ai tout fait mais je n’ai pas pu avoir de place pour mon enfant dans ce lycée..." confie-t-il, amer. Bref, qui doit veiller à ce que ce patriote nahourien puisse bénéficier de cet honneur pour services rendus à la nation ? Comme il l’a confié, un simple remerciement de l’autorité, assorti d’une reconnaissance de l’oeuvre qu’ils ont accomplie à Pô à l’époque, pourrait contribuer un tant soit peu à apaiser cette douleur morale.
Par Nouffou ZONGA (Collaborateur
Le Pays
