La campagne de vaccination contre la rougeole se déroule du 1er au 7 décembre 2007 au Burkina Faso. Les autorités en charge de la santé et de la décentralisation ont effectué, mardi 4 décembre dernier, une visite de terrain à Pabré, à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou . Elles avaient à leurs côtés, la première dame, Mme Chantal Compaoré et les partenaires financiers et techniques du Burkina Faso.
Le bilan de la campagne de vaccination contre la rougeole qui a débuté le 1er décembre 2007, fait ressortir un taux de 70,20% d’enfants de 9 mois à 5 ans vaccinés, dans le district sanitaire de Pabré, province du Kadiogo. Au cours d’une visite de terrain dans cette localité, les autorités en charge de la santé ont constaté le bon déroulement de la campagne. Le ministre de la Santé, Alain Bédouma Yoda, son Staff et les partenaires financiers et techniques au Burkina ont échangé avec les populations de Pabré sur la rougeole.
Les résultats de la campagne leur ont été présentés. Ils ont concerné les cinq (05) districts sanitaires de la région du Centre (Baskuy, Nongre-Massom (Kossodo), Signoghin (Paul VI), Boulmiougou et Pabré) dont le taux d’enfants vaccinés contre la rougeole s’avère très élevé. Les autres districts sanitaires ont un taux tournant autour de 50% (59,14 pour Nongre-Massom) tandis que, le taux national est de 45, 81%. Ce bon résultat enregistre dans le district de Pabré est dû à la détermination de trente équipes de soixante agents de santé et de soixante volontaires. A cela se sont ajoutées la formation de superviseurs des responsables des formations sanitaires (FS), des crieurs publics et les activités de sensibilisations des populations.
A l’issue de la présentation des résultats, Mme Chantal Compaoré a félicité la population de Pabré pour son adhésion à la campagne contre la rougeole. "La campagne de vaccination se passe bien. Pabré est le premier au plan national, avec le taux le plus élevé d’enfants vaccinés, trois (03) jours après le début des activités". Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé au Burkina Faso Dr Baba Moussa a également salué cet engouement. "Les résultats sont prometteurs, la campagne a toutes les chances d’être un succès à la hauteur de nos attentes". Le médecin-chef du district sanitaire de Signoghin, le docteur Denis Yelbéogo a soutenu qu’il y’a une bonne évolution de la campagne dans tous les districts de la région du Centre.
Cependant, la campagne reste confrontée à l’insuffisance du nombre d’équipes et de matériels de mobilisation. A en croire certains agents de santé l’on observe un manque de matériel dans certaines maternités et les accouchements à domicile persistent. A propos des dépôts pharmaceutiques, le ministre AlainYoda a expliqué qu’après la dotation initiale, le comité de gestion local se doit de réapprovisionner leur boîte en revendant les médicaments pour en acheter d’autres, de façon à éviter des ruptures. Alain Yoda a, par ailleurs, annoncé la mise en circulation du nouveau vaccin de l’OMS contre la méningite. Il sera administré aux populations au cours d’une campagne de vaccination sur tout le territoire burkinabè en fin 2008.
Aimée Florentine KABORE
Des appréciations positives
Mme Chantal Compaoré :
La campagne vaccinale au niveau de Pabré est très encourageante parce qu’à trois (03) jours de la fin, les agents et volontaires sont déjà à plus de 70% de couverture vaccinale. A ce rythme, en 48 h, il atteindront les 100%. Je crois donc qu’il faut les encourager à progresser sur cette voie. Ils ont toutes les félicitations de leur ministre de tutelle et aussi des partenaires. Je lance un appel à la population pour qu’elle ne tienne pas compte des fausses idées que certains se font de la vaccination. Elle ne rend pas malade. Au contraire, elle protège les enfants et les garde en bonne santé.
Le ministre Alain Yoda :
Le taux de couverture est très bon. Je pense qu’on peut dépasser les 100%. Le nombre d’enfants que nous pensons pouvoir vacciner a été juste une estimation. Il serait souhaitable que tout le monde sache que le vaccin protège les enfants. La presse a déjà joué un rôle dans ce sens et je la félicite et l’encourage à persévérer dans son travail d’information de la population.
Propos recueillis par Aimée Florentine KABORE
Sidwaya
