Actualités :: Grogne des militaires retraités : Où est l’os ?

Alors que le gouvernement leur a trouvé des conditions de réemploi jamais vues au Burkina Faso (2713 emplois dégagés, possibilité de bénéficier de l’aide du Fonds d’appui aux activités agrosylvopastorales) les « codos » retraités ont décidé de « prendre la rue » aujourd’hui pour faire aboutir leur revendication « légitime » : l’augmentation de l’âge de la retraite des militaires en activité d’une part et le paiement de quatre ans de solde brute à eux, d’autre part.

Une revendication qui ne manque de surprendre, surtout qu’avec les différents ajouts opérés ces dernières années, l’âge de la retraite des militaires du rang a été porté à 47 ans, ce qui est un cas unique en Afrique voire au monde.

Si l’on envoie les « bidasses » très tôt à la retraite, ce n’est pas parce qu’ on n’aime pas leur « gueule », mais en raison du fait que passé un certain âge ils ne sont plus opérationnels pour l’armée. Et pour compenser cette courte carrière, ils bénéficient tout au long de celle-ci, d’émoluments et d’avantages sans commune mesure avec ceux des civils. Mieux avec les nouveaux textes, en préparation au niveau de la hiérarchie, leur retraite à défaut d’être dorée, ne sera plus angoissante. Qu’ils s’agrippent à des textes qui concernent les civils, ne peut donc que paraître suspects, tout comme il est étonnant qu’ils aient balayé du revers de la main, les propositions du gouvernement, préférant à la place de « l’argent frais » sans travailler.

Du coup, on se prend à s’interroger sur les mobiles réels de ce bras de fer interminable d’autant qu’au détour d’une phrase, les vétérans parlent de « boucherie » si leur revendication n’était pas satisfaite. Si un député comme maître Bénéwendé Sankara a pu dire que les soldats ont « les mêmes problèmes » que les autres Burkinabè, désapprouvant au passage leur démarche actuelle, c’est qu’il prend cause implicitement pour le gouvernement. C’est dire que les vétérans versent dans l’exagération avec en arrière-plan des mobiles inavoués. Ce n’est pas faire de la « provoc » que de le dire, pas plus qu’on ne verse pas dans la politique, en leur demandant d’arrêter « avec ça ».

L’histoire récente du Burkina Faso est trop chargée de drames humains pour que l’on magnifie outre mesure les actions « casse-cou ». Il existe dans un Etat de droit des mécanismes et des organes de régulation et de résorption des tensions sociales auxquels on doit avoir recours chaque fois que l’on s’estime lésé dans ses droits. Toute autre démarche est grosse de dangers non seulement pour soi-même mais pour toute la maison commune. Alors sachons raison garder.

Boubakar-SY (magnansy@yahoo.)

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