Dans le souci de mieux se faire connaître de l’opinion publique, le ministère de la Défense a organisé le jeudi 25 octobre 2007, une journée-conférence au profit des professionnels des médias.
"A travers cette journée-conférence, nous voulons nous ouvrir davantage aux citoyens par le biais de la presse". Voilà résumée par le ministre de la Défense, Yéro Boly, toute la philosophie de ce stage "d’immersion" des journalistes dans l’armée nationale. S’ouvrir davantage au public, car, l’armée nationale, n’est pas une entité en dehors du corpus social et elle se veut partie prenante du processus démocratique en cours au Burkina Faso. Une armée républicaine donc, garante de l’intégrité territoriale et qui s’engage résolument sur les chantiers de développement.
Et, pour mieux étoffer la culture militaire des hommes de médias, les différents corps d’armes du ministère de la défense, leur ont été présentés. De cette présentation, on retiendra que le ministère de la Défense a été créé en 1960 et qu’il a connu des dénominations successives liées au contexte politique. Il a pour mission principale selon le secrétaire général du ministère, Mamoudou Barry "d’assister le Premier ministre dans la mise en œuvre et le suivi des politiques de défense définies par le Président du Faso".
A cet effet, il recrute et mobilise les forces aériennes, terrestres et la gendarmerie nationale en cas de besoin, notamment les catastrophes ou calamités naturelles. La politique de défense nationale a une option défensive et l’organisation des troupes ainsi que leur équipement est fait en conséquence.
Des troupes qui sont sous le commandement opérationnel de ’Etat-major général des armées. Une armée nationale créée le 3 août 1960 par la loi n°74-60/AN et qui est sous commandement burkinabè depuis le 1er novembre 1961. Le premier bataillon a été créé en 1960-1961 alors que la première escadrille date de 1964. L’Etat-major général des armées date de 1970 et a été remplacé par le haut commandement des forces armées populaires en 1983 avant de retrouver son ancienne dénomination avec la démocratie.
Au service de la paix et du développement
Comme missions principales, l’armée nationale doit garantir la sécurité, la souveraineté et l’intégrité du territoire national. Compte tenu de son professionnalisme, elle est constamment sollicitée pour les opérations de maintien de la paix et la gestion ainsi que la résolution des conflits. L’armée se veut aussi actrice du développement national notamment à travers le génie militaire engagé dans le développement infrastructurel du pays. Ses services de santé participent à la résorption du gap sanitaire à des coûts très avantageux.
Une armée dont la principale composante selon, le colonel major Dominique Djindjéré est l’armée de terre, "entité interarmes par excellence", qui comprend des unités d’infanterie, de blindés, d’artillerie, de train etc. Elle comprend aussi des entités spécifiques, notamment le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) et le Groupement de commandement d’appui et de soutien (GCAS). Avec une gamme de missions de plus en plus, il faut, selon le colonel major, "des moyens adaptés". La devise de l’armée de terre est "sacrifice pour la patrie". Quant à l’armée de l’air, elle a été portée sur les fonts baptismaux en février 1964 sous forme d’escadrille.
En juillet 1977, la base aérienne passe sous commandement burkinabè et le 1er octobre 1985, l’armée de l’air est officiellement créée. En juillet 1993, elle est dotée d’un état major autonome. Elle a pour principales missions de contribuer au désenclavement du pays, de lutter contre les grands fléaux, d’évacuer certains malades. Elle organise aussi des missions d’affrètement divers au profit des opérateurs économiques et participe depuis un certain temps à la modification artificielle du temps. Elle est composée de deux régions aériennes (Ouagadougou et Bobo-Dioulasso) et a un effectif d’à peu près 700 hommes.
La gendarmerie nationale elle, a pour devise, "Pour la patrie, la loi et l’honneur". Depuis le 2/6/1939, un premier poste de gendarmerie a été implanté à Ouagadougou.
Elle pour missions, d’assurer la sécurité des personnes et des biens, de maintenir l’ordre public et de participer à l’exécution de la loi par le biais de ses agents et officiers de police judiciaire.
Elle est composée de trois régions de gendarmerie (Kaya, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou) huit groupements de gendarmerie départementale, trois groupements de gendarmerie mobile et trois sections de recherche.
Quant à la Brigade nationale des sapeurs pompiers, sa mission essentielle est la protection et la sécurité des citoyens. A cet effet, elle lutte contre l’incendie et distribue les secours d’urgence. Sa devise est "Sauver ou périr".
En définitive, cette journée permet un nouveau départ entre l’armée et les médias qui doit favoriser l’intégration Armée-Nation car, mieux outillés, les journalistes pourront faire "une analyse objective et citoyenne des questions militaires" selon le Colonel-major Dominique Djindjéré.
Boubakar SY
Sidwaya
