Actualités :: IIe congrès de la bioéthique : Pour une authentique culture de la (...)

Le Burkina Faso abrite du 4 au 6 octobre 2007 le IIe congrès international de la bioéthique, organisé par le Comité d’éthique catholique (CECA), en collaboration avec l’académie pontificale pour la vie (Vatican) sur le thème “Ensemble pour une authentique culture de la vie”.

Le monde scientifique (chercheurs, médecins, philosophes, pharmaciens, biologistes, juristes, théologiens...), hommes de Dieu et de la tradition, à l’occasion du IIe congrès de la bioéthique, cogite du 4 au 6 septembre 2007 à Ouagadougou sur la problématique de la recherche scientifique moderne. Environ 600 participants venus du monde entier (Vatican, Italie, Belgique, Cameroun...) vont, pendant trois jours, aborder de nombreux problèmes du 3e millénaire auxquels l’homme est confronté.

En effet, selon le président du Comité d’éthique catholique (CECA), le Pr Père Jacques Simporé, depuis la découverte de l’ADN recombinant, l’homme a entre ses mains une force extraordinaire, “une épée à double tranchant”.
Car grâce à l’ADN, les chercheurs peuvent créer de nouveaux génotypes, de nouveaux micro-organismes, de nouvelles espèces (animale, végétale) mais aussi fabriquer la bombe biologique à destruction de masse, pour supprimer toute trace de vie sur la terre. “L’avenir de l’humanité semble être entre les mains de ces hommes de la recherche”, indique le Pr Père Simporé.

Pour lui, le danger le plus immédiat qui menace les chercheurs, est celui de se croire tout permis dans cette course effrénée. Et dans cette optique, la mentalité scientiste a réussi à faire accepter par beaucoup, l’idée que ce qui est techniquement réalisable devient automatiquement acceptable. Selon les partisans de la bioéthique, toutes les erreurs ne pardonnent pas. La tragique actualité des temps contemporain rappelle sans fin Hiroshima, Nagasaki, Tchernobyl, l’histoire de la vache folle et le spectre du clonage de l’homme. Toute chose qui amène le Pr Père Jacques Simporé à s’interroger. Une erreur d’essaie clinique ou une manipulation scientifique ne pourrait-elle pas engendrer des monstres, des êtres humains chimériques ?

Ce type d’erreur ne coûterait-elle pas cher à l’humanité, du point de vue biologique, anthropologique, culturel, psychologique et social ? Mais faut-il pourtant se résigner et se laisser envahir par ces peurs sans trop chercher à discerner ce qui est éthiquement faisable de ce qui est hasardeux et donc aventureux ? “quelles que soient les précautions prises par les chercheurs, ils n’obtiendront jamais le risque zéro. En biotechnologie, il y a toujours un risque. Aussi, qui ne risque rien n’a rien ; donc il faut savoir bien risquer”, a souligné le Pr Père Simporé. Avant d’attirer l’attention de l’humanité, qu’à travers la science moderne, l’homme peut s’aliéner en développant consciemment ou inconsciemment une contre-culture d’antivie, la culture de la mort.

Pour Mme le ministre en charge de l’Action sociale, Pascaline Tamini, représentant le ministre de la Santé, le thème retenu pour la IIe édition du congrès de la bioéthique interpelle tout le monde, individuellement, à promouvoir la vie. “En ce début de millénaire où les systèmes économiques et les valeurs sociales sont en pleine mutation, la bioéthique, plus qu’une vision prospective, constitue à nos yeux une réponse voire une exigence pressante que nous impose la quête commune de la santé pour tous,” a-t-elle ajouté.

L’ouverture du congrès a été marquée par un cri du cœur exprimé par le Pr Père Jacques Simporé en ces termes : “vous tous, avocat de la vie : chercheurs, médecins, philosophes, pharmaciens, biologistes, juristes, théologiens enseignants, hommes politiques...Ensemble, pour la promotion d’une authentique culture de la vie”. Rappelons que ce congrès vient après celui tenu en 1999 à Ouagadougou.

Boureima SANGA (bsanga2003@yahoo.fr)

Sidwaya

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