Actualités :: Le divorce, un échec social et religieux

Le divorce est défini comme une rupture légale du mariage qui, au regard du paysage culturel africain, est un acte jugé sacré. Car au-delà des deux époux, le mariage se présente comme une alliance entre des communautés. Par conséquent, la rupture du mariage est considérée comme un déshonneur.

Qu’à cela ne tienne, aujourd’hui le nombre croissant et inquiétant de divorces surtout de jeunes couples traduit la perte de l’aspect « sacré » du mariage, tant cher aux traditionalistes.

Les raisons de cette avalanche de divorces sont multiples. D’aucuns soutiennent que de nos jours, le mariage est devenu une action banale parce qu’il est lié à une recherche de biens matériels surtout dans les grandes agglomérations comme Ouagadougou. Conséquence d’une perte de repères sociaux en particulier ancestraux par les jeunes Burkinabè (hommes et femmes généralement instruits et actifs).

Les autres, surtout la gent féminine, évoquent le succès professionnel des hommes ponctué d’une réussite économique donnant, hélas selon elle, la capacité au mari de s’occuper de plusieurs maîtresses appelées communement « deuxième bureau ». Côté masculin, l’on reproche entre autres aux âmes sœurs une compréhension erronée du concept d’émancipation. Chaque camp se pésente en victime.

Quelles que soient les causes d’un divorce, les conséquences par contre sont multiples, voire catastrophiques socialement et religieusement surtout chez les chrétiens catholiques.

Echec scolaire et social des enfants ponctué de traumatisme psychologique, problèmes de répartition de biens, détournement des enfants, conflits pour la garde des enfants, etc... Une liste non exhaustive des conséquences sociales de la rupture du mariage au Burkina Faso. Sur le plan religieux, surtout catholique, les conséquences assimilent les divorcés à des parias.

Plus de mariage religieux, plus de participation à la communion, ni d’approcher d’autres sacrements comme recevoir le sacrement de réconciliation et celui du baptême, pour les divorcés. Telle est « la peine » infligée aux ex-mariés. Au regard de toutes ces conséquences, il faudra réfléchir, bien réfléchir deux fois, avant de divorcer pour ne pas être un « cas social » ni se mettre la religion à dos.

Alassane KERE

Sidwaya

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