Sous l’égide de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), Ouagadougou abrite du 13 au 15 mai, un forum international sur la Francophonie syndicale. Placé sous le thème : "Francophonie, espace solidaire pour un développement durable", la cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre Alain L. Tou.
"La Francophonie syndicale, c’est environ quarante cinq (45) millions de travailleurs dans une cinquantaine de pays ayant la langue française en partage et qui se sont regroupés pour essayer de se faire entendre auprès de la Francophonie gouvernementale." Le présent forum de la Francophonie syndicale qui réunit plusieurs participants venus de 20 pays d’Afrique et d’Europe s’inscrit dans la dynamique du Xe sommet prévu à Ouagadougou en novembre 2004. L’objectif visé est de pouvoir rédiger une déclaration à transmettre aux chefs d’Etat et de gouvernement à l’occasion du sommet de Ouagadougou : "Le sommet de la Francophonie est l’occasion pour nos chefs d’Etat de se retrouver pour débattre des problèmes de développement économique, environnemental.
Nous pensons que de telles rencontres sont opportunes pour nous faire écouter. C’est la raison pour laquelle, nous nous sommes constitués en Francophonie syndicale afin d’être reconnus par toutes les institutions de l’AIF, de l’OIF, pour nous faire entendre en tant que partenaires et participer ainsi aux débats," a expliqué le délégué à la Francophonie, Mme Mamounata Cissé.
Les syndicalistes francophones, en s’inscrivant dans la logique du thème retenu pour le Xe sommet, veulent également donner leur vision de la chose. C’est ainsi que les débats seront focalisés sur des sous-thèmes tels que : la promotion des droits humains, le dialogue social véritable, les femmes et le développement, les syndicats et les politiques de développement, la facture numérique, la formation professionnelle.
Convaincu que le mouvement syndical doit relever des défis des plus redoutables face à la globalisation, M. Guy Rider, secrétaire général de la Confédération international des syndicats libres (CISL) a relevé la nécessité pour les syndicats d’œuvrer à l’instauration d’un développement social durable, d’une globalisation plus juste empreinte d’équité, de justice.
"Le monde change, le monde du travail change et nos principes doivent aussi changer", proclame-t-il. Cela passe par l’édification de tous les corps du mouvement syndical : "un bon syndicat doit savoir organiser et représenter correctement les intérêts de tous les syndicalistes."
Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr.)
