Actualités :: Les autorités burkinabè et l’éducation de leurs enfants : « Fils à papa », « (...)

Le fils aîné du président tchadien, Idriss Deby Itno, a été retrouvé assassiné lundi dernier dans le parking de l’immeuble où il habitait à Courbevoie en banlieue parisienne.

Les enquêteurs n’excluent pas un crime prémédité, un règlement de compte qui pourrait provenir des milieux peu recommandables que fréquentait la victime. En effet, feu Brahim Deby avait été arrêté en juin 2006 par la police française à la sortie d’une boite de nuit et après une bagarre pour possession illégale d’arme à feu. La perquisition qui s’en était suivi avait permis de découvrir 325 grammes de cocaïne dans son appartement. Pour ces faits, il avait été condamné par la justice française à six mois de prison avec sursis.

Brahim Deby aura donc évité la prison mais pas la mort violente. Et si cet assassinat avait des connections avec la pingre de la drogue, ce dealer de fils n’aura pas du tout fait honneur à son président de père. Pourtant certains analystes faisaient de Brahim Deby, l’héritier présomptif d’Idriss Deby jusqu’à son arrestation il y’a un an par la police française et la découverte de la cocaïne à son domicile parisien. Pour être tombé si bas, son père, le président Deby, l’avait déchargé de toute fonction officielle notamment de son poste de conseiller à la présidence chargé de l’aménagement du territoire, de l’habitat et de l’urbanisme.

Il faut croire que la “punition” du père n’a pas été à la hauteur du comportement deviant du fils qui s’est retrouvé en France avec gîte, couvert et argent de poche assurés. Loin de la surveillance paternelle, ses mauvaises fréquentations l’auraient conduit à la mort violente ce lundi 02 juillet.

Des frasques « des rejetons des présidents », le cas du fils du président tchadien est singulier puisqu’il y’a eu mort d’homme et il faut se saisir de cet extrême pour rappeler à tous les parents burkinabè, le B.A.Ba de leur rôle d’éducateurs de leurs enfants. C’est un devoir imprescriptible de droit divin, socialement incontournable, moralement juste et pratiquement nécessaire pour la société.

Et plus nous avons des postes de responsabilité élevée dans la hiérarchie sociale, plus nous sommes appelés à être des exemples dans notre vie, y compris dans l’éducation de nos enfants. Que dira-t-on par exemple d’un ministre de la Promotion de la Femme qui refuserait de scolariser ses filles ? D’une présidente de l’Ordre des pharmaciens dont le fils serait dans le trafic des médicaments de la rue ? D’un directeur de la police des mœurs dont la fille serait une prostituée ?

Ces exemples ont été pris avec des extrêmes pour inviter particulièrement les responsables burkinabè, ministres, députés, officiers, directeurs généraux, chefs d’entreprises, etc. à se conduire en parents responsables dans l’éducation de leurs enfants. Trop de liberté tue la liberté ou conduit pour le moins les enfants à fréquenter des milieux peu recommandables avec les conséquences que l’on sait : alcoolisme, toxicomanie, drogues, rapports sexuels précoces et\ou non protégés, etc.

Cette semaine, nos confrères de « Sidwaya » et de « San fina » ont fait état de la propension des « fils à papa » à écumer les débits de boisson, les boites de nuit et autres maquis à des heures indues. Ce n’est pas la première fois que la presse fait état de ces comportements déviants de rejetons de hauts responsables de notre administration.

Chaque parent devrait se sentir interpellé surtout en ces périodes de vacances scolaires. Ne faisons pas de nos enfants par une éducation trop permissive « des fils à maquis », inconscients et irresponsables. Il y va de notre honneur en rapport avec nos responsabilités politiques, administratives et socioprofessionnelles. A bon entendeur, salut !

Djibril Touré

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