Actualités :: Droits des femmes en Afrique : Les chefs d’Etat appelés à passer aux (...)

Le IVe Sommet des chefs d’Etat de l’UA tenu à Accra au Ghana, du 1er au 3 juillet 2007, a donné l’opportunité une fois de plus à la coalition « Solidarité pour les droits de la femme en Afrique » (SOAWR) d’attirer l’attention des participants sur le non respect de leurs engagements à promouvoir les droits des femmes en Afrique.

La SOAWR rend les Etats africains comptables de leurs engagements envers les femmes. Les 53 pays membres de l’UA ont pris l’engagement solennel en 2003 de ratifier le Protocole à la Charte africaine sur les droits de l’Homme et des peuples sur les droits de la femme en Afrique. A ce jour, 21 pays ont effectivement ratifié le texte, 25 ont pris des lois sans les ratifier et 7 n’ont rien fait.

Dans sa campagne de sensibilisation et de plaidoyer, la SOAWR a pris l’initiative de « sanctionner » les pays en distribuant à titre symbolique, des cartons rouges pour les pays inamovibles, des cartons jaunes à ceux qui ont pris des lois sans les ratifier et des cartons verts aux pays qui ont ratifié le Protocole.

Valérie Ouédraogo ,magistrat, Secrétaire générale d’une ONG au Burkina « Voix de Femmes » est venue à Accra dans le cadre du forum des femmes. Comme toutes les associations membres de la SOAWR, sa structure se bat pour la ratification et la domestication de ce protocole. Pour elle, ce texte est le mieux conçu pour les droits des femmes. « Il a pris en compte plusieurs aspects qui ne figurent pas dans les textes nationaux, même régionaux et internationaux. Dans ce Protocole, nous retrouvons tous les textes qui se posent à la femme. Notamment les points intéressant les femmes en situation de guerre, les femmes handicapées, les droits à l’héritage, l’exclusion sociale, l’accès à la terre, les mutilations génitales, la perte de la nationalité après le mariage... Le texte est complet, s’il est ratifié et mis en œuvre, les femmes y trouveront leur compte », insiste Mme Ouédraogo.

La SOAWR mène cette campagne en collaboration avec de nombreuses ONG et la direction femmes genre et développement de l’UA pour établir une stratégie en matière de ratification et de mesures à prendre après l’entrée en vigueur de ce protocole. Déjà, la coordination des actions a abouti à l’adoption par l’UA du principe de 1’égalité des genres dans les nominations aux organes de l’UA.

A Addis-Abeba en 2004, le Sommet a adopté une déclaration solennelle sur l’égalité des genres en Afrique. Ce qui engage les dirigeants africains à prendre des mesures pour répondre aux questions affectant l’égalité des genres. Les principes sont acceptés, les textes ont été adoptés, il reste la volonté de faire du concret. Les femmes constituent pourtant d’importantes ressources humaines, malheureusement sous-utilisées en Afrique. Elles en appellent aux décideurs que sont les chefs d’Etat et de gouvernement.

Marceline Ilboudo

Sidwaya

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