- Adama Ouédraogo
L’élève-commissaire de police Adama Ouédraogo a défendu son mémoire de fin de cycle à Ouagadougou, mardi 26 juin 2007. Devant un jury présidé par le magistrat Dieudonné Ouattara, il a disséqué la « criminalité armée et stratégies de lutte » avec au final la note de 13/20.
A l’instar des autres pays africains, le Burkina fait face de nos jours à une recrudescence des attaques à main armée avec à la clé des crimes de sang. C’est fort de ce constat que l’élève-commissaire de police, Adama Ouédraogo a décidé, dans le cadre de son mémoire de fin de cycle, de se pencher, mardi 26 juin 2007, sur le thème, « Criminalité armée et stratégies de lutte » à l’école nationale de police de Ouagadougou.
Adama Ouédraogo justifie le choix de ce thème par, entre autres, le constat actuel de la recrudescence des crimes de sang, l’analyse de la situation actuelle de la criminalité au Burkina Faso, l’expérience vécue en tant qu’élève des forces de l’ordre dans le combat contre l’insécurité, les violences commises au moyen d’armes de tout genre, etc.
« En somme, c’est en premier lieu au regard de la recrudescence du banditisme associée à l’inefficacité ou l’insuffisance des moyens et stratégies actuelles de lutte contre ce fléau, que nous avons souhaité extérioriser et partager avec l’ensemble des décideurs et des collègues de notre pays, notre expérience de la lutte contre l’insécurité, telle que vécue par nos collègues et nous-mêmes, » a indiqué M. Ouédraogo. Pour les besoins de la recherche, il a ciblé les régions de l’Est et du Centre-Est, compte tenu du fait qu’il a une meilleure connaissance du problème dans cette zone, pour y avoir servi.
M. Ouédraogo a noté qu’aujourd’hui, les causes de cette criminalité sont à rechercher dans les phénomènes de la modernisation, de la démocratisation, de la mondialisation, de la précarité des activités économiques dans la plupart des pays africains. Comme stratégies de lutte contre la criminalité, il a suggéré une série de mesures qui s’orientent vers la prévention.
Ces mesures doivent tenir compte des causes de la délinquance et des facteurs qui prédisposent les citoyens aux agressions violentes et aux crimes de sang, la nécessaire revalorisation des valeurs professionnelles des acteurs commis à la prévention et à la répression, également, une synergie d’actions entre acteurs et une vision commune et partagée des enjeux etc.
Charles OUEDRAOGO
Sidwaya
