Cette année encore, les perles se sont invitées dans les parutions des journaux de la place. Du Certificat d’études, au Brevet d’études en attendant le Baccalauréat et les concours professionnels, tous y laissent une marque indélébile de ces monstruosités. Tous laissent aussi malheureusement hilare chacun.
Comme si les perles n’étaient pas la conséquence logique d’une ignorance. A qui la faute ! Le système éducatif ? Dans un environnement où chacun est prompt à la "bamboula", où les enfants reprennent en chœur et par cœur les paroles des derniers opus, mais s’avèrent incapables de reprendre un cocus, il ne faut pas toujours chercher un bouc émissaire.
Surtout que de moins en moins, on embrasse un métier par vocation. Tant qu’on y va pour le gagne-pain, normal que les feuilles de demande de congés de ceux qui doivent donner l’exemple, soient émaillées de perles. Dans ce cas d’espèce, il est plus raisonnable de parler de "baya". Et quand ces perles accompagnent les fraudes, on finit par perdre son latin.
Or, on le sait, le français puise l’essentiel de son fondement dans le latin. Comme pour prouver que personne n’est en reste, un confrère de la place, chaque jeudi met à nu les "insuffisances" des gratte-papier, malgré la présence de correcteurs.
Jean Philippe TOUGOUMA
Sidwaya
