Chaque année, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB) organise un conseil syndical afin de mieux armer ses militants pour la défense des intérêts des travailleurs.
Le 6e conseil syndical provincial de la section du SYNATEB du Boulkiemdé, qui s’est tenu les vendredi 25 et samedi 26 mai dans la salle de conférences des enseignants du Boulkiemdé, s’est particulièrement intéressé à la décentralisation à travers le thème : « Impact de la décentralisation sur le syndicalisme, cas du Boulkiemdé ».
Cette réunion statuaire de la section provinciale du SYNATEB du Boulkiemdé a débuté par le mot de bienvenue du représentant de la sous - section de Koudougou, suivi de l’allocution du Secrétaire Général de la section, Madi Bonkoungou, qui n’a pas manqué de saluer la présence de représentants du bureau national, du comité de l’ENS-UK et des sections du Sanguié et de la Sissili.
Du bilan moral présenté par Madi Bonkoungou on retiendra la résolution des problèmes d’affectation et des examens, la mise en place des structures de base, les participations aux commissions d’affectation, aux conseils de direction, à la rencontre initiée par la ministre de l’enseignement de base, et la participation aux assemblées générales des sous -sections et d’organisations syndicales sœurs. A sa suite la trésorière a fait le bilan financier. Le conseil syndical s’est poursuivi par des travaux en atelier, puis des restitutions en plénière sur le thème : " l’impact de la décentralisation sur la vie syndicale au Boulkiemdé".
Naturellement les conseillers ont relevé des répercussions positive et négative de cette décentralisation sur l’éducation de base. Le dernier aspect indexé a amené les participants à craindre une lente agonie du système scolaire et des travailleurs de l’éducation. Ce qui, de l’avis des conseillers, nécessite l’organisation d’une lutte tant au plan interne qu’externe.
Ce conseil a été l’occasion d’auditionner les sous- sections sur certaines de leurs activités et actions, comme le boycott des rencontres pédagogiques non prises en charge, et d’écouter un exposé du bureau national sur les techniques de négociations syndicales, présenté par Sam Souleymane et Zomodo Marie.
Outre les motions de remerciement, condamnation, protestation, etc. ; adoptées au cours des travaux, les conseillers ont élaboré une plate- forme revendicative en 18 points portant, entre autres, sur l’arrêt des affectations arbitraires, complaisantes et partisanes, la participation à la commission d’affectation au niveau des circonscriptions, la prise en charge mensuelle des GAP, celle conséquente des élèves lors des examens et concours scolaires, le rétablissement des indemnités des enseignants indûment suspendues, l’arrêt des tracasseries et intimidations des militants du SYNATEB, l’arrêt des rackets pour acheminer les dossiers de candidature aux examens professionnels.
La cérémonie de clôture est intervenue le samedi 26 mai autour de 11 heures 30 avec la lecture du rapport de synthèse, des motions et du mot de clôture du Secrétaire Général Madi Bonkoungou.
Concernant la motion de condamnation sur le drame survenu à l’école bilingue du secteur 2, Madi Bonkoungou dit qu’il s’est agi pour eux de rappeler aux autorités, aux attributaires des marchés publics et aux prestataires de services de mettre plus de sérieux dans la réalisation des infrastructures scolaires destinées à l’ussage du public, notamment des enfants. Pour ce qui est du choix des examinateurs, M. Bonkoungou a dénoncé son caractère partisan et mercantile, développé par certains chefs de circonscriptions.
Cyrille Zoma
L’Observateur Paalga
