L’Etat major de l’armée de terre a organisé du 14 au 18 mai 2007, un séminaire sur la communication et le commandement au profit des adjudants de corps, des commandants d’unités et assimilés. Cette session vise l’unité d’action et de pensée au sein des troupes.
Soixante quatorze (74) officiers et sous-officiers de l’Armée de terre burkinabè vont désormais associer les principes fondamentaux de communication à leurs mission, de commandement. Venus de différentes garnisons du pays, adjudants de corps, commandants d’unités et assimilés ont bénéficié, du 14 au 18 mai 2007, d’un séminaire qui permettra l’affermissement de l’unité d’action et de pensée dans la chaîne de commandement. "L’ institution militaire n’échappe pas aux pressions de toute société de consommation", a justifié Abdoul Karim Traoré, directeur général de Perfectum Afrique.
L’accroissement des besoins et la rareté des ressources tant matérielles que financières rendent parfois difficile la gestion des hommes. D’où la recherche d’une adéquation entre l’accomplissement des missions assignées aux commandants d’unités et la satisfaction des attentes de la troupe. Troisième du genre, la session de 2007 a été saluée par tous les séminaristes. Ils ont reconnu la pertinence du thème "commandement et communication", suggéré l’augmentation des volumes horaires consacrés à chaque thème et l’organisation de tels séminaires en début d’année pour permettre aux nouveaux chefs d’unités d’avoir les rudiments nécessaires à leurs responsabilités.
" La forte animation et la spontanéité de la fraternité d’armes combinées à l’excellence et studieuse ambiance de travail qui vont caractériser ces journées de partage et d’apprentissage, d’une part, l’endurance, la constante motivation et la participation active dont les participants ont fait montre tout au long des travaux, d’autre part, constituent autant de motifs de satisfaction pour le commandement de l’Armée de terre", a reconnu le colonel major Dominique Djindjièré, chef d’Etat major, de l’armée de terre.
Il a recommandé aux séminaristes de faire preuve d’engagement et de détermination dans la maîtrise des concepts du professionnalisme militaire. Aussi, les communications et les échanges ont permis aux participants de mieux appréhender la mission d’officier, de sous-officier dans l’édification d’une armée véritablement professionnelle et opérationnelle. Pour le colonel-major, Dominique Djiendijéré, les missions des maillons de contact de la chaîne de commandement sont lourdes et relèvent d’un véritable défi.
Elles font appel à une connaissance unanime et une appropriation profondément partagée par tous, des valeurs fondamentales de l’éthique professionnelle qui caractérisent l’institution militaire (loyauté à la Nation et à l’institution militaire, le sens élevé du devoir , le service désintéressé, l’intégrité). Ces missions recommandent également une appréhension sans faille de la place et du rôle qu’occupe tout un chacun dans la chaîne de commandement.
En somme, l’unité de pensée et d’action repose sur un exercice professionnel de ses fonctions et de ses responsabilités, selon les repères communs de la déontologie du métier des armes dont les spécificités et les exigences "Dans un monde de plus en plus caractérisé par la montée de l’individualisme et la perte progressive de certaines vertus morales, la défense des valeurs telles que le solidarité, le service désintéressé, le don de soi et l’esprit de sacrifice qui font la spécificité de l’armée et dont vous êtes les premiers responsables au sein de vos entités, apparaît comme une tâche ardue.
L’arme se trouve à présent dans les mains de tout un chacun de nous. Pour réussir, nous devons tous tirer dans la même direction pour des résultats groupés et en plein milieu de la cible", a rappelé le colonel major Dominique Djindjéré, chef d’Etat-major de l’Armée de terre.
Jolivet Emmanüs
Sidwaya
