Actualités :: Education des filles et des femmes en Afrique : L’Union africaine s’approprie (...)

La Commission de l’Union africaine a officiellement réceptionné, le Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique (CIEFFA), dans le lot des institutions qui relèvent d’elle.

A cet effet, une cérémonie présidée par la première dame du Burkina Faso, Mme Chantal Compaoré s’est déroulée en présence des représentants de l’UNESCO, de l’Union africaine et des autorités burkinabè, le 26 avril 2007 à Ouagadougou.

La réception officielle du Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique (CIEFFA) s’est effectuée le samedi 26 avril 2007 à Ouagadougou. La cérémonie a été placée sous la présidence de Mme Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat.

Initié en 1995 auprès de l’UNESCO par les ministres en charge de l’Education au Burkina Faso, le CIEFFA est inscrit en 1999 dans le programme éducation de l’UNESCO. La VIIIe conférence des ministres de l’Education des Etats membres d’Afrique (MINEDAF) a été une tribune de plaidoyer en faveur du CIEFFA. En 2004, la IIIe conférence ordinaire de l’Union africaine tenue à Addis Abeba a pris la décision de faire du CIEFFA une institution spécialisée de l’organisation continentale.

Pour le ministre en charge de l’Enseignement secondaire, Joseph Paré, cette décision traduit le souci qui a toujours animé l’Union, de mettre la question de la promotion du statut de la femme et de la jeune fille au centre de toutes ses politiques et stratégies de développement.

"L’obtention du statut honorable d’institution spécialisée de la Commission de l’Union africaine (UA) permettra au CIEFFA de fédérer les efforts déployés dans le domaine de l’éducation des filles et des femmes, d’orienter les actions futures et de capitaliser les expériences réussies", a déclaré, Mme Chantal Compaoré.
Cette consécration, a-t-elle poursuivi, constitue une invite à la persévérance en vue de faire du CIEFFA, un pôle d’excellence pour l’émergence d’une élite féminine.

Pour Mme Compaoré, la création du centre procède de la volonté du gouvernement burkinabè de combattre les injustices, les discriminations et les violences à l’égard des femmes. En dépit des multiples actions développées de par le monde, les 2/3 des adultes analphabètes sont des femmes. Par ailleurs, 2/3 des 113 millions d’enfants n’ayant pas accès à l’éducation sont des filles et 37% de ces enfants vivent en Afrique.

"Cela a pour conséquence de limiter le nombre de femmes dans les hautes sphères de décision", a insisté Mme Compaoré.

Le professeur Nagia Essayed, commissaire en charge des Ressources humaines, des Sciences et technologies à l’Union africaine, représentant le président Alpha Omar Konaré s’est dit heureuse de réceptionner ce centre qui sera désormais rattaché à son département.
A travers cette réception, l’organisation continentale affiche sa détermination à assurer ses responsabilités vis-à-vis du centre.

Le statut d’institution spécialisée, confère plus de crédibilité au CIEFFA, auprès des partenaires au développement des pays africains bénéficiaires et toute la communauté internationale. Ce statut recommande de la part de l’UA, un plaidoyer en faveur du CIEFFA, auprès des différents partenaires.

Avec le CIEFFA, l’UA qui vient d’adopter son plan d’action pour la décennie de l’éducation pour l’Afrique 2006-2015, dispose d’un outil lui permettant de mettre en œuvre des aspects de son plan, relatifs à l’éducation des filles et des femmes.

En retour, l’Union africaine attend du CIEFFA qu’il développe et mette en œuvre des programmes dans le but de réduire des disparités entre genre, de promouvoir l’accès des filles et des femmes à l’éducation, surtout aux sciences et technologies. Le CIEFFA devra initier des mesures législatives et élaborer des outils pédagogiques pour atteindre des objectifs.

Selon la coordonatrice du CIEFFA, Mme Aminata Elisabeth Ouédraogo, "la Commission de l’Union africaine après cette réception devra œuvrer à accroître les capacités et la visibilité du centre, pour que celui-ci puisse rayonner d’avantage sur tous les pays du continent".

Pour elle, le centre n’attend qu’un cadre juridique propre et favorable pour continuer à multiplier ses actions en faveur de l’éducation des filles et des femmes en Afrique.
La première dame, quant à elle, souhaite engager un plaidoyer auprès des premiers responsables des pays, des partenaires au développement pour des politiques en faveur de la création de structures d’encadrement de la petite enfance et de la mise en place d’internats pour l’accélération de l’éducation post primaire.

Assétou BADOH


Un instrument de promotion de l’approche genre

Le Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique (CIEFFA) a pour objectif de promouvoir l’éducation des filles et des femmes en vue de leur pleine participation à l’avènement d’un monde de paix pour un développement humain durable.

Le CIEFFA a pour mission, de coordonner les actions en faveur de la promotion de l’éducation des filles et des femmes, de promouvoir l’intégration de l’approche genre dans les politiques et programmes de développement. Le centre entend renforcer les capacités opérationnelles des différents pays, mettre en place un réseau d’information et

d’échanges, développer un plaidoyer et soutenir la recherche sur l’éducation des filles et la formation des femmes. Il ambitionne d’être l’observatoire pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique.

Le CIEFFA est aujourd’hui un centre de catégorie II de l’UNESCO, c’est-à-dire une institution qui ne fait pas partie de l’UNESCO, mais bénéficie de son appui technique et du suivi de ces activités. Depuis la mise en place de l’équipe de coordination en 2001, le CIEFFA a entrepris plusieurs activités de formation, d’alphabétisation et réalisé des études.

On peut citer entre autres : le plaidoyer, le lobbying, la tenue de colloques et la publication de documents sur les expériences et les stratégies en matière d’éducation des filles. Le CIEFFA a également apporté son appui à des associations, institutions et structures publiques tant au Burkina Faso qu’en Afrique.

Sidwaya

Burkina/Fête du travail : La sécurité, les libertés (...)
Burkina/Célébration du 1er mai : Le Gouvernement interdit (...)
Burkina/Licenciement de Moussa Diallo, SG de la CGT-B : (...)
Fête du travail 2024 : Les journalistes de Lefaso.net (...)
Burkina/Orpaillage à Kalsaka : « J’ai eu trois millions de (...)
Burkina/ Enseignement supérieur : L’université Joseph (...)
Burkina/ Promotion de l’agrobusiness : « Sans accompagnement,
Burkina : L’ancien ministre, Pierre Claver Damiba, est (...)
Lutte contre les VBG : Children Believe et la (...)
Ouagadougou : Un présumé voleur d’engins à deux roues dans (...)
Burkina/Campagne d’évangélisation du Buisson ardent : (...)
1er Mai 2024 : Le président Ibrahim Traoré rend hommage (...)
1er Mai 2024 : La Section de France du MBDHP invite les (...)
Bobo-Dioulasso : Inauguration du nouveau siège de la (...)
Burkina / Soutenance de thèse : Daouda Sawadogo (...)
Burkina/Nappe de poussière : « Protégez-vous pour éviter (...)
Burkina/Santé : Pathfinder International fait don de (...)
Mise en œuvre du projet Weoog-Paani : Les résultats (...)
Burkina/Mémoire historique et sursaut patriotique : « On (...)
Construction de l’aéroport de Donsin : « Globalement, nous (...)
Burkina/Produits de grande consommation : Une hausse (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36561


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés