Actualités :: Funérailles : Recueillement ou simples ripailles ?

Il (elle) est retourné à la terre des ancêtres. Ainsi annonce-t-on le décès d’une personne du troisième âge. Ce retour est perçu dans la tradition africaine comme le début d’une nouvelle vie dans l’au-delà. Quoi de plus normal pour ceux restés sur terre d’organiser des cérémonies dignes de ce nom pour accompagner ces personnes dans leur voyage.

Des funérailles, messes et douas sont ensuite organisés pour, soi-disant, demander aux ancêtres ou au Tout Puissant d’accorder le repos éternel aux illustres disparus. Ce qui est normal selon la conviction des uns et des autres. Mais là où le bât blesse, c’est la manière dont sont faites ces manifestations. En effet, on assiste de nos jours, à des funérailles, messes ou douas dignes de véritables kermesses.

Si ce ne sont pas des pagnes, tee-shirts ou autres gadgets publicitaires qu’on fabrique à l’effigie du disparu, ce sont des mets et des boissons de toutes sortes qui sont servis aux convives. Une occasion pour les familles des défunts de montrer leur force de frappe.

D’aucuns vont jusqu’à contracter des crédits bancaires pour mettre les invités d’un jour à l’aise. Pourtant, si certains défunts ont eu la chance d’avoir bien vécu sur terre, d’autres par contre, sont décédés de faim ou par manque de soins.

Et certaines vieilles personnes, conscientes de la situation, demandent qu’on ait plus d’égards à leur endroit. "Donnez-moi à manger pendant que je vis ; les funérailles pompeuses à mon nom ne seront qu’une fête pour les vivants," aimait à dire un vieux. Oui, un festin. Et à l’allure où vont les choses, certains morts risquent de se tordre et se retordre dans leur tombe pour cause de funérailles, de messes ou douas ou tout simplement de cérémonies funéraires mal organisées.

D’autres par contre, se "trémousseront" et voudront par moments, rejoindre les vivants pour partager ces instants agréables, puisque n’ayant pas eu cela pendant leur vie sur terre. "Alors, pour qui célèbre-t-on ces évènements ?

Soi-même, son prestige ou pour honorer la mémoire du parent défunt ?" doit-on s’interroger. Des moments de recueillement se transforment en simples ripailles. Pis, ces manifestations touchent de plus en plus les jeunes personnes décédées, souvent à la fleur de l’âge.

Aline Verlaine KABORE

Sidwaya

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