Actualités :: GSP : Soumettez-vous à ces lois "insensées" en attendant leur réforme (...)

Si la morale agonise ou est enterrée au "Pays des hommes intègres", c’est que les valeurs qui fondent la République, notamment le respect des lois, sont en péril. Face à une justice qui cherche encore ses repères, le respect des lois est en passe de devenir une exception, et y déroger, la règle. Déboussolés, les citoyens préfèrent à chaque situation se rendre justice eux-mêmes.

Si ce ne sont pas des militaires qui revendiquent à coup de canons de meilleures conditions de vie et de travail (cas de décembre 2006), ce sont des gardes de sécurité pénitentiaire qui observent des arrêts de travail (1) ou encore des stagiaires de la Fonction publique qui se mêlent aux mouvements de grève (cas des agents du ministère des Affaires étrangères le 10 avril 2007). Si les militaires qui n’ont pas droit à la grève engrangent à chaque mouvement d’humeur des milliards, cela ne peut qu’avoir un effet d’entraînement sur les autres corps de métiers ou d’autres types de fonctionnaires auxquels la loi interdit ce privilège.

La nation reste ainsi impuissante, et la vie de la République est rythmée par des violations incessantes de ses droits par les gouvernés, mais aussi et surtout par les gouvernants, qui s’illustrent particulièrement en la matière. La récurrence des manifestations des gardes de sécurité pénitentiaire mérite que l’on s’y attarde un peu, car en l’espace de cinq mois, ils ont extériorisé leur mécontentement par deux fois : la première, c’était dans la nuit du 4 au 5 janvier 2007, où des coups de feu avaient même été tirés à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) pour marquer leur exaspération ; la deuxième, c’était le 16 avril 2007, où ils ont observé un arrêt de travail à l’allure d’une rébellion.

Et comme il n’y a jamais deux sans trois, on est en droit de penser que le prochain débrayage n’est pas si loin que ça. En attendant, ils manifestent et parlent, entre autres, de prime alimentaire impayée ; de manque de poste de garde ; d’irrégularités dans le traitement des différentes indemnités, etc., la liste des revendications est longue, et Boureima Badini, leur ministre de tutelle, semble faire dans le dilatoire en allant de promesses non tenues en promesses creuses. Toutefois, accepter de discuter avec des personnes qui, selon toute vraisemblance, n’avaient pas droit à la grève, était déjà un pas en avant. D’ailleurs, comment ne pas les écouter lorsque, dans les mêmes conditions de temps et de lieu, on décaisse des milliards pour servir la grande muette, qui a eu une saute d’humeur ?

Plages gratuites des législatives Et ça se prétend parti !

A la faveur des législatives du 6 mai prochain, le CSC (Conseil supérieur de la communication) a prévu des plages d’intervention, pour tous les partis en lice, dans les organes d’Etat que sont, entre autres, Sidwaya et la Télévision nationale. Cela, sans exiger bien sûr le déboursement du moindre kopeck. Une initiative à applaudir à tout rompre, devrait-on dire, aspiration à la démocratie oblige. Mais voilà : depuis le lancement de la campagne le 14 avril, que de tranches télévisuelles muettes et que de pages de notre confrère blanches parce que tel parti ne s’est pas présenté pour l’enregistrement de son message ou que tel autre n’a pas daigné envoyer le sien à la rédaction de Sidwaya ?

Et pourtant, nous osons le parier sans être devin en matière fiscale, ces silencieux (parce qu’ils ne sont pas du tout muets en d’autres temps pour certains d’entre eux) sont passés à la caisse sans attendre quelque relance du grand argentier national. Alors, questions : pourquoi cette attitude passive et qu’en pensent les électeurs que nous sommes tous ? Deux réponses possibles à la première, à notre humble avis : ou lesdits partis ont choisi de ne pas intervenir dans les organes ci-dessus cités, et c’est là leur droit, ou ils n’en ont pas les moyens, et là, ça devient inquiétant pour cause : peut-on rêver de s’asseoir un jour à l’hémicycle si déjà on ne peut pas noircir quelques colonnes d’un journal ou tenir seulement quelques minutes face aux téléspectateurs ? Hélas, c’est la triste réalité de la plupart de ceux-là qui ont choisi la voie du mutisme.

Et on les comprend fort bien au regard de ce qui se passe réellement à leur niveau, car que peut bien faire une formation politique sans idéologie, où le nombre de militants et sympathisants se résume aux seuls membres d’une famille et aux associés, où le président joue, seul et à la fois, les rôles d’administrateur, de financier et de coursier ? Pas donc étonnant que l’on se débine habilement mais maladroitement pour éviter le ridicule, même si, aux yeux de ses éventuels électeurs, on met du même coup son c... dehors, traduisant ainsi, dans les faits, ce que l’on est réellement. Et dans tout cela, à qui profite cette farce, soit dit en passant, de mauvais goût, sinon aux adversaires d’en face ?

Quoi de plus légitime d’ailleurs pour ceux-ci de sourire sous cape de la déculottée ainsi programmée d’un perdant ? Mais il y a plus grave (comme pour paraphraser quelqu’un) parce qu’insultant pour l’électorat ! Car, est-ce normal pour un parti, fût-il constitué des seuls membres d’une famille, d’empoigner les sous du peuple sans se prêter au jeu pour lequel, en partie, on les lui a versés ?

La réponse, bien sûr, et logique, du reste, est évidemment : "NON". Et ce n’est pas les justificatifs, les reçus (faciles à se procurer de nos jours) qui, seuls, devraient être demandés à ces bons messieurs, mais, en sus, un compte rendu fidèle de leur attitude envers l’électorat. A défaut, passé cette échéance, qu’ils nous épargnent désormais ces légendaires pavés qu’ils distillent, au gré de leurs humeurs, dans les journaux et les organes audiovisuels au moment où on se passerait volontiers de leurs élucubrations.

L’Observateur Paalga

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