Ecoles, logements d’enseignants, forages et latrines. Ce sont de véritables complexes scolaires que le Japon finance à coup de milliards de francs CFA au Burkina. Une cérémonie de remise d’un lot d’infrastructures de ce type a eu lieu le 17 avril 2007 dans la ville de Kaya. Soulagement du gouvernement mais surtout joie des maîtres et des élèves qui travailleront désormais dans un cadre agréable.
Ces ouvrages entrent en fait dans le cadre de l’exécution de la première tranche de la troisième phase du projet de construction d’infrastructures scolaires, financé par le Japon. Avec l’exécution de cette première tranche, ce sont au total 75 salles de classes construites au profit de 25 écoles, 53 logements de maîtres, 18 latrines et 41 forages. Kazuhiko Nishiuchi, Chargé d’Affaires par intérim de l’ambassade du Japon au Burkina, a évalué à 3,170 milliards FCFA le coût de la réalisation de ces infrastructures.
Il a soutenu qu’avec ce projet de construction d’écoles primaires, son pays “veut accompagner le gouvernement burkinabè en contribuant à l’augmentation de l’offre éducative, car l’éducation de base est une condition préalable pour sortir de la pauvreté”.
Kazuhiko Nishiuchi a salué l’exemplarité de la coopération entre les deux pays et rappelé que “l’éducation, la santé, l’eau et la sécurité alimentaire sont des axes prioritaires de la coopération japonaise au Burkina”. Le maire, Mahama Bélemviré, s’est félicité du choix de l’école Wemtenga de Kaya pour abriter cette cérémonie.
Cette école a bénéficié de nouvelles salles de classe, et pour le maire, cela va permettre de résoudre un tant soit peu le problème des classes surchargées. Il a exprimé l’engagement de la commune à entretenir ces infrastructures.
La représentante des associations des parents d’élèves et des mères éducatrices, Mariam Bélemviré, a dit merci pour ces “salles spacieuses” et souhaité la transformation des vétustes salles en salles plus accueillantes. Namura Ichiro a représenté le cabinet FUKUNAGA Architectes Engineers qui a, en collaboration avec des entreprises burkinabè, construit l’ensemble de ces infrastructures, “fruits des efforts de tous au profit des enfants du Burkina”.
Dans son allocution, Odile Bonkoungou, le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, a rappelé les résultats palpables obtenus grâce à la coopération avec le Japon (cf. encadré) depuis 1996 et dont les montants investis s’évaluent à 20 milliards de nos francs. Elle a invité les parents à inscrire massivement leurs filles et fils à l’école et à bien entretenir les infrastructures et le mobilier.
Quant aux élèves, elle les a appelés à être disciplinés et à ne pas dégrader les infrastructures. Pour finir, le ministre a rendu hommage au Japon grâce à qui “nous disposons de ces temples de savoir”.
San Evariste Barro
Le projet en chiffres
Depuis 1996, le Japon a injecté plus de 20 milliards FCFA dans le secteur de l’éducation primaire au Burkina en trois phases. Nous vous proposons un précis des infrastructures réalisées.
Première phase en 1996
79 salles de classe dans 31 écoles et 31 latrines dans 5 provinces : Bazèga, Ganzourgou, Mouhoun, Oubritenga et Sissili.
Deuxième phase en 2000
259 salles de classe dans 77 écoles, 102 logements de maîtres et 88 latrines dans 10 provinces : Bazèga, Bougouriba, Boulkiemdé, Houet, Kossi, Oubritenga, Passoré, Sanguié, Sourou et Yatenga.
Troisième phase s’exécute en deux tranches
première tranche achevée en mars 2007 :
75 salles de classe dans 25 écoles, 53 logements de maîtres, 18 latrines et 41 forages dans 4 provinces : Boulkiemdé, Kourwéogo, Passoré et Sanmatenga.
la deuxième tranche va débuter bientôt :
81 salles de classe dans 27 écoles, 43 logements de maîtres, et 21 latrines seront réalisés dans 4 provinces : Bam, Loroum, Passoré et Zondoma.
Observateur Paalga
