Actualités :: La vitesse, un autre visage de l’insécurité

Définie comme la rapidité à se déplacer ou à agir, la vitesse est aujourd’hui un facteur principal d’accident souvent mortel sur les routes du Burkina Faso.

La croissance démographique dans nos villes, en particulier Ouagadougou a eu pour conséquence l’augmentation du nombre de véhicules à quatre ou deux roues. Ces véhicules mis sur le marché sont de plus en plus bourrés de hautes technologies et laissent libre cours au jeu de la vitesse excessive. Ce qui engendre aujourd’hui, surtout concernant des motos, un problème de sécurité routière.

La capitale burkinabè pullule au quotidien d’accidents graves souvent mortels du fait de la vitesse excessive pratiquée sur les routes. Les engins à deux roues à multivitesses très en vogue en ce moment détiennent la palme d’or des accidents à Ouagadougou. Débris de carcasse de motos, feuilles d’arbres gisant sur le sol pour signaler un accident, tel est le décor quotidien offert aux Ouagalais.

Au point d’obliger le gouvernement burkinabè à tenter l’application de la réglementation en vigueur sur le port obligatoire du casque pour les engins à deux roues. Selon les spécialistes de la circulation routière, les raisons sont multiples pour expliquer l’usage démesuré de la vitesse par les usagers.

Ces motifs sont, entre autres, le non respect des limitations de vitesse, l’ignorance du code de la route. De même, pour ces experts, beaucoup de conducteurs feignent de savoir ou ignorent que le risque d’accident augmente à vitesse élevée puisque le véhicule est moins maniable et l’adhérence des pneus au sol est fortement réduite.

A cela s’ajoute une réduction du champ de vision en cas de vitesse du conducteur qui voit moins bien les objets et détails, il néglige des informations capitales comme la présence d’autres usagers ou l’implantation de signalisation. Voilà qui mérite, ô, des changements de comportements. Question de survie...

Alassane KERE


Haro sur les "tombeaux roulants" !

"C’est Dieu qui nous protège lorsque nous circulons dans ce pays", entend-t-on ici et là. Cette pensée bien africaine, à y voir de près, traduit une certaine réalité, au regard de la "gymnastique" que les usagers de la route sont souvent obligés de pratiquer pour pouvoir arriver à destination sains et saufs.

C’est ahuri et médusé que l’on assiste à des défaillances d’ordre technique aux conséquences dangereuses pour les usagers en pleine circulation routière des engins à quatre roues : inexistence de système de freinage, système d’éclairage défectueux ou inexistant, absence de clignotants, abondance de fumée polluante.

Malheureusement ces taxis, cars de transport, camions remorques ou citernes et même des véhicules à usage personnel sont légion sur les avenues de Ouagadougou et les routes nationales du pays. Véritables "tombeaux roulants", ils sèment panique, désolation et mort sur leur passage. Ne parlez surtout pas de visite technique aux conducteurs ou propriétaires de ces engins peu fiables.

lls vous voueront aux gémonies, arguant par exemple que les coûts liés à la visite technique sont exorbitants. Mais, ce qui est curieux, des conducteurs d’engins fort branlants, possédent parfois des documents attestant que leur visite technique est à jour, alors qu’il n’en est rien.

La facilité et le laisser-aller prononcés y sont pour quelque chose. Et en pareille occurrence, certains agents de police commis à la sécurité routière ne sont pas exempts de tout reproche. Les contrôles sont parfois peu sévères ou inexistants et dans le premier cas, les dessous de table, annihilent toute démarche de sanction, en cas d’anomalies constatées. Tout compte fait, les défaillances mineures, dues à l’éclairage ou au freinage devraient être réparées avec la plus grande rapidité. Le bon sens le commande afin de se mettre soi-même en sécurité et éviter des accidents "bêtes".

Mais hélas. Il y a parmi ces conducteurs ceux qui ont même poussé l’audace jusqu’à afficher à l’arrière de leur véhicule, l’écriteau suivant : "ne me suis pas de près". Comme pour dire "Je peux me stationner n’importe où et à tout moment, sans signaler donc méfie toi" ou encore "si je peux amorcer une marche arrière et si je te cogne parce que mon système de freinage fonctionne mal, tant pis".

Au regard de cette donne, la conscience citoyenne ou la conscience tout court, devrait amener les uns et les autres à se mettre à l’idée qu’il s’agit là de préservation de la vie humaine. Toute chose qui requiert que l’on y accorde la plus grande considération. Evitons donc les "tombeaux roulants" et d’être nous-mêmes des fossoyeurs.

Gabriel SAMA

Sidwaya

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