Actualités :: Mutilations génitales : Coupez pour les hommes, laissez pour les (...)

Le clitoris et le prépuce n’ont pas le même traitement selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’heure de la discrimination positive a sonné dans le secteur sanitaire. Cette fois-ci, le concept s’intéresse à la santé de l’homme.

Même si la recommandation de l’OMS, la circoncision, passe par quelques douleurs, elle est louable car celle-ci demande aux hommes d’ôter leur prépuce, source de saleté et nid de microbes. Ainsi la peau débordant le gland du pénis s’avère un facteur de nombreuses maladies.

S’en débarrasser, c’est se protéger contre certains maux dont ceux favorisant la contraction du virus du Sida. Outre ce souci sanitaire, la circoncision libère le gland, ce "haut lieu" de sensibilité des hommes. En recommandant la circoncision, l’OMS assure la "santé et le plaisir" aux hommes. Seulement l’intérêt porté à la circoncision aura-t-il le même écho que la lutte menée contre l’excision ?

Dans les années 90, des comités se sont créés dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne pour protéger l’intégrité physique de la femme malmenée par des exciseuses sans scrupule. L’excision, ablation du clitoris et même des lèvres, inhibe la fonction sensuelle et menace la santé de la femme surtout à l’accouchement. "Epargnez donc le clitoris, c’est donc préserver la source de plaisir de la femme et se soucier de sa santé".

Tandis que "ôter le prépuce, c’est contribuer à l’hygiène de l’homme et le prémunir de certaines maladies". En somme, l’excision est répugnante, condamnable et la circoncision, protectrice, salutaire. Et l’entendement sur ces deux pratiques diverge d’une société à une autre.

Autant, il y a des peuples qui encouragent l’excision et d’autres ne la pratiquent pas, autant il y a des ethnies qui refusent la circoncision et d’autres la recommandent dès la naissance. Jusque-là, circoncis et incirconcis ne font pas de leur état un problème. D’ailleurs, circoncire ou ne pas circoncire, c’est blanc bonnet, bonnet blanc.

Quelle attitude doivent adopter les autorités sanitaires maintenant qu’un rapport de l’OMS assure que "se circoncire protège à 60% du risque de contraction du VIH Sida" ? Comme le Comité national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLPE), l’on pourrait aussi créer le Comité national d’encouragement et d’imposition de la circoncision (CNEIC). Ainsi quelques jours après la naissance d’un bébé mâle, ses parents auront l’obligation de le faire circoncire.

Le personnel de la santé et autres circonciseurs sans qualification pourraient être outillés pour cette chirurgie. Et pourquoi ne pas organiser des séances de circoncision de masse comme chez les Gourmantché et dans bien d’autres régions. Les femmes et les hommes se rejoignent ainsi dans l’intérêt porté à leurs organes génitaux même si c’est à des degrés divers.

Jolivet Emmaüs

Sidwaya

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