- Roch Audacien Damiba
Dans plusieurs manuels, on découvre beaucoup de définitions du mariage, les unes aussi pertinentes que les autres. En réalité, le mariage ne peut être défini, parce qu’il n’y a pas qu’un seul mariage, il y en a autant que de couples.
Chaque mariage se définit selon son propre cheminement, selon ses propres expériences, au point où un conseiller conjugal a pu dire : "le mariage, c’est notre vie à nous deux, mon épouse et moi". Il n’est pas le seul à pouvoir le dire. Dans les lignes qui vont suivre, vous apprendrez la définition du mariage selon l’expérience de plusieurs couples. A la fin de la lecture, vous pourrez éventuellement donner votre propre définition. Bonne lecture !
"Le mariage est le seul jeu de hasard où les joueurs peuvent tous les deux gagner ou tous les deux perdre".
"Le mariage ressemble à une paire de ciseaux, les deux lames étant unies de telle manière qu’on ne peut les séparer. Elles agissent souvent dans des directions opposées, punissant néanmoins quiconque viendrait à se mettre entre elles".
"Le mariage est une action privée de deux personnes qui s’aiment".
"Le mariage est un rapport entre un homme et une femme et un lien permanent au sein duquel de nombreux besoins sont satisfaits". "Le mariage est une école, un lieu d’apprentissage et de croissance au sein duquel les deux partenaires peuvent s’épanouir et grandir".
"Le mariage est un engagement total de deux personnes, l’une envers l’autre. C’est une promesse de fidélité mutuelle et une relation de soumission
réciproque".
"Le mariage c’est l’engagement à partager avec quelqu’un d’autre un potentiel de vie pour la vie".
"Le mariage c’est un choix de mourir en soi-même et de vivre pour le partenaire".
Les filles mères et leur tragédie
Sujet difficile,vous en conviendrez avec moi pour la simple raison que c’est remuer dans des vieilles plaies que de vouloir écrire sur un tel sujet et pourtant ! Il faut en parler parce que nous vivons avec ce genre de filles, nous les côtoyons et au lieu de partager leur douleur, nous nous permettons de les critiquer et même de les condamner. Il est vrai que certaines parmi elles ne méritent pas notre compassion pour avoir simplement récolté le fruit de leur légèreté, que dis-je,le fruit de leur naïveté.
D’autres par contre, sont devenues ce qu’elles sont à cause de la cruauté de certains hommes. Que dire donc de ces hommes-là qui ont rejeté avec mépris et dégoût une mère célibataire dans un monde de douleur, de honte et de misère ?
En abordant ce thème, on se rend compte que seules celles qui ont vécu et qui vivent ces drames sont mieux placées pour en parler avec plus de réalisme. Crainte, peur, humiliation et tristesse sont désormais leurs partages au quotidien. Songeons un peu à toute la frustration provoquée par l’absence de sécurité ; pensons au complexe d’infériorité qui ronge le cœur de telles filles jour et nuit ; la crainte de l’avenir, la tristesse de voir un jour son enfant lui être arraché de ses bras, l’immense déception vis- à - avis de cet homme qui lui criait tous les jours son amour et maintenant le choc qu’elle ressent avec le refus de l’épouser !
Regardez cet homme qui lui rendait visite,la prenait dans ses bras et lui disait tout le bien qu’il pensait d’elle ; le même "phénomène" lui déclare maintenant tout le contraire allant jusqu’à oser lui dire : "je ne t’ai jamais aimée". On aura tout vu sur cette terre ou effectivement "l’homme est un loup pour l’homme". Comment ose-t-on en effet enfoncer par de tels propos un couteau dans le cœur fragile d’une jeune fille que nous avons aidée à devenir mère ?
Revenons à cette fille : la voici, avec un enfant qu’elle chérit bien mais dont les propos du géniteur fait monter la haine dans son coeur. Par la faute bestiale de cet homme elle est devenue une véritable "chauve-souris". Elle est fille bien que mère. Réfléchissons à nos responsabilités en tant qu’hommes.
Oui, un homme ne peut avoir de rapports sexuels avec une jeune fille, même s’il l’épouse par la suite, sans lui dérober ce qu’elle a de plus précieux, c’est-à-dire sa pureté. Est-ce vraiment de l’amour quand on demande à une jeune fille d’abandonner tout ce qui est précieux dans sa vie ? L’amour pur et vrai ne peut être fondé que sur le respect véritable ; sans considération pour la sainteté du corps, il n’y a pas de vrai amour.
L’amour, faut-il le rappeler ne cherche pas à prendre de l’autre, mais cherche à donner à l’autre. L’amour vrai peut conduire jusqu’au sacrifice pour l’autre. Mais quand l’amour se résume et se réduit à la seule expression charnelle, c’est un amour dévalué. Ce sont plutôt des désirs charnels, indomptés qui poussent à rechercher une proie facile pour la satisfaction de l’ego sans aucun égard pour le prix terrible que la jeune fille va payer.
Les hommes aiment souvent se raconter leur conquête féminine. Un tel est à sa deuxième voire troisième proie. On rit, on chahute .On se dit fier d’avoir un tel palmarès. Mais que sont devenues celles qui ont été ainsi "larguées". Là, on ne se pose pas de question et pourtant...
Si les hommes pouvaient comprendre, ne serait-ce que le centième du chagrin qu’une jeune fille enceinte est en train d’endurer ! Nul ne peut décrire avec précision le chagrin immense vécu par ces filles mères célibataires et par leurs enfants "sans père".
Qui peut mesurer leurs larmes ? Nul ne peut décrire avec exactitude la souffrance d’une fille mère. Malgré les remords qui rongent comme un ver et les flots de larmes,elle est sur un chemin où il n’est pas possible de faire marche arrière. C’est trop tard. Hommes, gardons-nous de faire des jeunes filles les risées de la société ; elles ne s’en remettront jamais et notre conscience sera à jamais chargée si jamais nous étions auteurs d’un tel acte.
Roch Audacien D. Damiba,
Conseiller conjugal
E-mail:damibashalom@yahoo.fr
Sidwaya
