Actualités :: Trafic de stupéfiants : De la cocaïne d’une valeur d’environ 5 milliards de (...)

On le sait, le département de Faramana de par sa proximité avec la frontière du Mali a toujours été une zone de prédilection pour les nombreux trafiquants de stupéfiants qui y transitent soit pour écouler leurs « marchandises » soit pour poursuivre leur chemin vers d’autres pays de la sous- région.

Aux multiples cas de saisie de chanvre indien déjà enregistrés dans la zone s’ajoute désormais une rocambolesque histoire de cocaïne. Ce sont au total 49 kg de ce produit qui ont été saisis, le 26 mars dernier, par la douane de Faramana.

Parler aujourd’hui de la cocaïne au Burkina tout comme dans la plupart des pays de la sous- région relèverait de l’utopie pour certains, quand on sait que l’évocation de ce stupéfiant a toujours impliqué des pays d’Amérique Latine ou d’Asie, mais aussi de puissants hommes d’affaires internationalement reconnus, et le plus souvent recherchés par les services de sécurité pour leur implication dans des trafics de cocaïne à travers le monde.

Le phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur suscite désormais bien des inquiétudes partout dans le monde et particulièrement en Afrique. Faut- il alors penser que notre sous- région fait désormais partie du circuit de distribution de cette marchandise prohibée ? Rien n’est moins sûr avec ce qu’il nous a été donné de constater, hier jeudi en fin de matinée, au poste frontalier de Faramana. Ce sont au total quarante neuf kilogrammes (49kg) de cocaïne pure contenus dans un carton qui ont été présentés à la presse par les agents de douane.

Comment en est-on arrivé là ? Selon les explications de Bazié Bayama Paul, chef du bureau des douanes de Faramana, tout est parti d’une information selon laquelle une importante quantité de cocaïne serait en transit dans la sous- région et précisément vers le Burkina. Les mesures de sécurité seront ainsi renforcées durant plusieurs jours et les fouilles minutieusement opérées jusqu’au soir du 26 mars dernier où un car de transport de passagers stationnait au poste de contrôle.

Parmi les dizaines de voyageurs qui y débarquèrent, cinq femmes qui avaient deux points communs. Toutes de nationalité nigériane, elles présentaient aussi le même état de grossesse. Ce qui intrigua les douaniers qui chercheront à mieux comprendre une telle situation. C’est ainsi qu’ils feront appel à l’épouse du chef du village de Faramana, accoucheuse de son état, et qui était certainement mieux indiquée pour confirmer l’état de ces soi- disant « futures mères ».

Les touches effectuées sur les ventres par l’accoucheuse ont suffi pour découvrir le pot aux roses. De foetus, il n’en était point, car au lieu de grossesse, on percevait plutôt de petits emballages disposés les uns sur les autres et que ces nigérianes avaient retenues par des pagnes bien noués autour de leurs reins. La douane de Faramana venait ainsi d’opérer l’une des plus importantes saisies de son histoire : 49 kg de cocaïne en provenance de la Guinée et à destination du Nigeria via le Mali, le Burkina et le Bénin.

Et si l’on s’en tient aux résultats des vérifications menées par la douane, ces trafiquantes ne sont certainement pas à leur premier forfait. Elles ont déjà effectué plusieurs déplacements sur le même réseau comme l’attestent les nombreux cachets et dates de départs enregistrés sur leurs passeports. Le coût total de cette saisie est estimé à 4 milliards 900 millions de FCFA.

Avec cette saisie qui serait une première au Burkina, la situation devient de plus en plus inquiétante à en croire le directeur régional des douanes de l’ouest, Antoine Konditamdé, qui invite par conséquent ses agents à redoubler de vigilance dans cette zone qui est devenue un carrefour pour les trafiquants de produits prohibés. En attendant leur jugement, les cinq nigérianes sont actuellement gardées à la prison civile de Bolomakoté.

Jonas A. Kaboré

L’Observateur Paalga

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