Actualités :: Fait divers : Un voisin voleur

Hamidou était commerçant de son état, son secteur d’activités couvrait les produits du cru. Basé à Orodara, il achetait essentiellement les amandes de karité, les graines d’anacardier, le sésame et depuis peu le bissap très demandé en cette période. La marchandise ne manquait pas.

Les paysans s’étaient mis à la culture de l’oseille moins fatigante et moins coûteuse que celle du coton et d’écoulement plus facile. Non loin de chez Hamidou, habitait un paysan du nom de Salam, grand cultivateur devant l’éternel.

Ce paysan avait fait une magnifique récolte d’oseille qu’il avait mise à sécher sur son toit. Le toit, en tôles devait hâter le séchage de l’oseille, condition d’une bonne conservation.

Hamidou aurait donc pu, en commerçant honnête, s’entendre avec Salam pour racheter toute la récolte mais il préféra une toute autre solution. Nuitamment, il hantait les toitures utilisées sans bourse délier.

Avec le froid qu’il faisait, l’histoire se situe en janvier, il n’y avait pas de risque de faire de mauvaises rencontres. Cette nuit du 27 janvier qui lui fut fatale Hamidou s’en vint chez Salam muni de trois sacs. Lestement il gravit l’échelle qui mène au toit et en toute tranquillité, il commença à remplir ses sacs. Après avoir rempli le premier sac, il entreprit de bourrer le second. Il progressa à pas mesurés sur la tôle afin de ne pas réveiller les propriétaires.

Il avança tant et si bien qu’il parvint sur un point où la poutre, mangée par les termites, menaçait de rompre.

Mais cela, Hamidou ne le savait pas. Quand le sac fut plein, il se redressa de toute sa taille pour le soulever et le déposer délicatement au bord du toit car le silence commandait le succès. Mal lui en prit, sous la poussée énergique, la poutre céda et Hamidou dégringola à grand bruit. La concession s’éveilla en sursaut.

Les gens accourent pour connaître la cause de ce tintamarre. Hamidou gisait dans les tôles, et sur lui, le corps du délit, les sacs d’oseille.

A bras raccourcis, on tomba sur lui. Pas question de s’en remettre à la légalité en allant porter plainte à la police. Un bon lynchage valait toutes les condamnations que le voleur pouvait encourir. Il ne dut sa peau qu’à l’arrivée des membres de sa famille venus demander pardon pour lui.

Kibsa KARIM

L’Hebdo

Éducation de qualité pour tous : Le crédo du SNEA-B
Accords de financement : La Suisse et la Libye (...)
Mutuelles de santé : Solidarité socialiste capitalise les (...)
Premières rencontres de biologie spécialisée : Un cadre de (...)
Santé : Pour une transparence dans la gestion financière (...)
Politique éducative et politique linguistique en Afrique (...)
Condom féminin : Une option judicieuse de protection
Fonctionnement des CHR : Un seul cardiologue pour neuf (...)
Droits humains : Pour l’abolition et la prévention de la (...)
Incivisme : il faut arrêter la gangrène
Nuit de la solidarité : 40 millions en une soirée
Cinquantenaire du collège Sainte-Marie de Tounouma : Une (...)
Meurtre à Ouahigouya : premier ministre de Naaba Kiiba (...)
Personnes réhabilitées : le bilan flatteur du Fonds (...)
Au palais de justice : Des ex-travailleurs de OK (...)
Pouls de la cité : Le cellulaire au volant : que faire (...)
Jubilé d’or : 50 bougies pour le Collège Sainte Marie de (...)
Journées de la femme catholique : Eduquer l’homme à la (...)
MOBIL OIL BURKINA : Le SIDA sort de l’ombre
Religion : Des mosquées fermées à Pô
Pour une alimentation de rue saine et de qualité

Pages : 0 | ... | 36435 | 36456 | 36477 | 36498 | 36519 | 36540 | 36561 | 36582 | 36603 | ... | 36624


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés