Actualités :: Affrontements militaires-policiers : Pas de nourriture pour les (...)

Au lendemain de la chaude nuit que les Ouagalais ont vécue le mercredi 20 décembre dernier, la situation restait quelque peu tendue dans la journée d’hier. La population vaquait certes à ses occupations comme d’habitude en cette matinée du jeudi 21 décembre mais les uns et les autres avaient l’oeil très attentif et l’oreille toujours à l’écoute.

La curiosité était de mise et chacun cherchait à comprendre ce qui s’est passé ou ce qui se passe. Chacun y va de son commentaire et de sa version du déroulement des faits. A la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), où il est fait cas d’une évasion de prisonniers suite à un passage dans les lieux, de jeunes militaires révoltés, c’est le silence total. Il était difficile d’avoir accès aux locaux de la MACO, pour obtenir une quelconque information.

L’ambiance à l’entrée de cette maison n’était pas différente de celle des autres jours entre 12h et 14h. Des dames et messieurs, sachets en main, attendaient que la porte d’entrée leur soit ouverte afin qu’ils puissent donner à manger à des parents enfermés dans les cellules. L’élément de la garde de sécurité pénitentiaire (GSP) que nous avons approché n’a pas trouvé mieux que de nous donner rendez-vous le lendemain (vendredi 22 décembre). "Pour l’instant, dit-il, il n’y a rien à dire et si c’est pour le bilan, revenez demain". "Mais, pouvons-nous rencontrer vos supérieur ?" "Non, ils sont très occupés, nous a-t-il répondu."

Nous poursuivons dans les échanges, pendant qu’il écoutait les visiteurs qui voulaient remettre de la nourriture à leurs parents. Alors nous cherchons à savoir s’il était possible de donner à manger aux prisonniers et l’élément de la GSP de réagir, en disant que ce n’est pas possible aujourd’hui et qu’ils ont préparé à manger pour les prisonniers. Ayant certainement senti un harcèlement, il referma aussitôt la porte mais nous avons eu le temps de constater que la vitre arrière d’une mercedès bleue avait volé en éclats, confirmant que quelque chose s’est passé à la MACO dans la nuit du mercredi 20 décembre 2006.

Le camp de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) est par contre occupé par de nombreux éléments de la gendarmerie nationale. C’est une zone qui a changé de physionomie avec des gendarmes armés positionnés juste à l’entrée. De l’extérieur, nous constatons les dégâts qui y ont été causés et la CRS est pour l’instant devenue une zone inaccessible. Lorsqu’à l’entrée, nous cherchons à savoir s’il est possible d’entrer pour faire le constat de ce qui s’est passé, un élément de la gendarmerie accourt de l’intérieur et vient nous dire : "Désolé messieurs, nous ne pouvons rien faire pour vous, revenez plus tard."

Dans la soirée, une rencontre de travail entre le ministre de la Défense et les éléments en colère aurait permis de dénouer définitivement la crise.

Par Antoine BATTIONO

Le Pays

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