Actualités :: Médecine et pharmacopée traditionnelles : Homologuer pour plus (...)

Avec des détonateurs tels l’instabilité au Proche-Orient, le terrorisme ambiant et des catastrophes naturelles toujours récurrentes, nul besoin d’être un sorcier pour savoir que le coût de la vie connaîtra un surenchérissement jamais égalé jusque-là les années à venir.

La conséquence d’un tel état de fait sera que plus de 80 % de la population sera incapable d’accéder à certains services de base parmi lesquels la possibilité de se soigner.

Il y a fort à parier que la médecine et la pharmacopée traditionnelles connaîtront un regain d’intérêt auprès des populations et c’est pourquoi il apparaît nécessaire de mieux formaliser et mieux surveiller ce secteur.

En effet, face à la foison de communiqués vantant les mérites de tradipraticiens aussi douteux les uns que les autres, les autorités ont été obligées de donner de la voix afin de mettre un terme à cette nouvelle forme d’escroquerie qui ne dit pas son nom.

Si à présent il y a une relative accalmie sur les ondes des radios privées et dans les colonnes des journaux, il n’en demeure pas moins que médecine et pharmacopée traditionnelles restent le domaine de prédilection d’individus au savoir et au savoir-faire très relatifs mais à l’incomparable appétit de gain.

Une méthode qui chasserait le loup de la bergerie tout en donnant à la profession ses lettres de noblesse serait celle de l’homologation à la fois d’individus et de recettes dont l’efficacité aurait été prouvée par une autorité scientifique créée à cet effet.

Par exemple, monsieur Yamba qui se dit tradipraticien déclare pouvoir soigner entre autres les règles douloureuses chez la femme ou la rage de dent de façon générale.

Pour vérifier l’efficacité de la recette de monsieur Yamba, on pourra alors procéder de la manière suivante : une équipe composée d’un médecin et d’un pharmacien assistera systématiquement aux "consultations" de monsieur Yamba.

Après le passage du patient devant le tradipraticien, les praticiens le récupèrent pour établir à leur tour un diagnostic du mal (médecin) et la cure médicamenteuse adéquate (pharmacien).

Cette opération menée et consignée, ils laissent alors le tradipraticien soigner le malade mais suivent son état en notant scrupuleusement les réactions du patient jusqu’à l’arrêt total du traitement.

Quelle que soit la déclaration du patient, les deux praticiens refont un diagnostic à l’après-traitement et confirment ou infirment les résultats atteints.

Il ne s’agira pas de demander à monsieur Yamba les composantes de sa recette puisque c’est là son secret, mais de permettre à des voix autorisées de confirmer le talent du tradipraticien pour certaines pathologies.

Par ailleurs, les échanges que ne manqueront pas d’avoir le trio pourront permettre aux praticiens, mieux rompus aux diagnostics d’aider le tradipraticien à améliorer le sien. Quand on sait qu’un diagnostic précis est le gage du succès de la médication, on voit également toutes les implications d’une telle procédure.

Après avoir suivi un certain nombre de patients sur des pathologies diverses et établies des données précises sur les cas de guérison et autres, l’équipe technique pourra alors homologuer la recette du tradipraticien dans le domaine où les preuves d’efficacité sont irréfutables.

Cette homologation qui sera accompagnée d’une autorisation "d’exercer" pour la pathologie, objet de l’homologation, permettra également de répertorier le tradipraticien dans une liste de tradipraticiens agréés.

Outre la conquête d’un public plus nombreux, cette méthode permettra à terme de formater un milieu où évolue une faune bigarée et où il est difficile pour le moment de savoir qui peut quoi.

Luc NANA

L’Hebdo

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