Les habitants du secteur 11 (Colma) de Bobo-Dioulasso aux alentours de la mairie de l’arrondissement de Dô ont découvert hier matin (entre les rails, les écoles Colma A et B et la mairie) à leur réveil, le corps inanimé d’un homme d’une trentaine d’années. L’individu dont l’identité n’est toujours pas définie a été abattu dans la nuit par un agent de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) de Bobo.
Ce dernier, après une opération de contrôle d’éclairage des véhicules à quatre roues rentrait chez lui vers 23 heures lorsqu’à une centaine de mètres, il aperçoit deux silhouettes devant lui, grâce au jeu de phare qu’il fait avec sa moto (une JC). Alors qu’il était à une trentaine de mètres, l’un d’eux a commencé à faire des signes de la main. L’agent CRS, par précaution s’arrête à cinq mètres de lui et demande ce qu’il veut de lui. Silence du côté de ses interlocuteurs, suivi de coups de feu.
L’auteur de ces tirs, habillé en jean (c’est lui qui a du reste été abattu) portait sur lui un pistolet automatique 7,65 et un pistolet mitrailleur MAT 49 (une arme de guerre) pendant que son acolyte tenait non loin de là, un fusil de fabrication artisanale à canon scié. Mais avant que les coups de feu ne partent, le policier avait eu le réflexe de sauter de son engin. Disons qu’il a été bien inspiré puisque son sac resté au guidon de sa moto a été perforé par les balles du bandit.
Le complice de celui-ci est intervenu en ouvrant également le feu. Le policier ayant dégainé son pistolet automatique ripostera en tirant sur le premier bandit. Après quatre coups de feu, son adversaire est mortellement atteint. Le second malfrat, pris de panique prendra ses jambes à son cou. Le policier s’approche alors du premier bandit et le désarma alors qu’il se débattait toujours. Pendant que les balles sifflaient, les riverains qui prenaient le thé dehors se sont enfuis. Personne n’osait s’approcher.
Par précaution, l’agent CRS se posta en attendant l’éventuel retour de l’autre bandit. C’est alors que quelqu’un arriva à mobylette. Croyant avoir à faire au fuyard qui revenait pour prêter main forte à son compagnon, il braqua l’usager de la route. Ayant constaté que ce n’était pas la personne qu’il attendait, il se présenta au motocycliste et lui fit savoir qu’il est policier et qu’il a été agressé. Il le chargera alors d’alerter sa base.
Heureusement, le policier s’en est tiré indemne. Ce n’est qu’après le départ du motocycliste que les riverains ont accouru sur les lieux. Même si l’identité du bandit abattu n’était pas encore connue, tout porte à croire qu’il est du quartier puisque d’après nos sources, certaines personnes, à la vue du corps, n’ont pu s’empêcher de lâcher :"Ah ! ils l’ont enfin eu".
Urbain KABORE
Sidwaya
