Actualités :: Études et entrepreneuriat : Inoussa Diallo, toujours étudiant, mais déjà chef (...)

Ils sont de plus en plus nombreux, ces étudiants qui allient désormais études et emplois. Inoussa Diallo l’a déjà très bien compris. Étudiant en master en ressources naturelles à l’université Joseph Ki-Zerbo, il est le co-fondateur d’une SARL spécialisée dans la production et la commercialisation des intrants agricoles biologiques, mais également dans les aménagements hors-sol. L’étudiant-entrepreneur veut engraisser le sol burkinabè, avec son substrat pour une agriculture d’avenir. Portrait d’un jeune entrepreneur agricole qui vise grand !

Très svelte, il a un visage très jeune qui cache une sagesse. Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années. Né sur les bords de la lagune Ebrié, plus précisément dans la commune de M’Batto, Inoussa Diallo a très vite compris l’enjeu du marché de l’emploi, dès son arrivée au Burkina dans les années 2015. Le jeune homme s’est lancé dans l’auto-emploi, en ouvrant un secrétariat dans la cité universitaire de Kossodo (un quartier de Ouagadougou) où il résidait, avant de se conforter dans sa position d’entrepreneur. Il concrétise son projet, en créant une société, en s’associant avec un collègue d’études, Adama Yama (directeur technique) pour mettre en place la société Agrisol/BF-Sarl en 2020, une unité semi-industrialisée avec une capacité de plus de 1.000 tonnes par an.

Mais avant d’arriver à la création de cette unité semi-industrialisée, le jeune entrepreneur agricole avait voulu se lancer dans la production hors-sol de la tomate, mais qui était très chère pour lui à l’époque, selon ses dires.

Les circonstances l’ont donc amené à tester une solution innovante en matière d’engrais biologique qu’est son substrat enrichi qui a tout de suite bien pris, parce que le besoin était là du fait de l’augmentation et de la pénurie de l’engrais chimique dues au covid-19, témoigne-t-il, tout en affirmant que sa politique, c’est de valoriser le local, en plus de cela, il crée de l’emploi et c’est de la valeur ajoutée pour le pays.
Son rêve, c’est de voir son substrat enrichi desservir toute l’Afrique et contribuer à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et cela est une réalité, parce qu’il lui a déjà valu des distinctions et des prix aux plans national et international. Agrisol-Sarl emploie une dizaine de personnes et ses produits permettent de restaurer les terres.

Un exemplaire d’aménagement hors-sol qu’il propose

Quant à la question de pourquoi le choix de l’aménagement hors–sol, ajouté à la production du substrat, l’entrepreneur a fait savoir que c’est le marché qui les a guidés et également l’expérimentation réussie. « Tous ceux qui venaient chez nous voulaient qu’on aménage pour eux et ils payaient aussi notre substrat. Au fur et à mesure qu’on enregistrait, on avait une base de données et on proposait les produits en fonction de la demande, mais on a vu que le domaine avait beaucoup de difficultés et surtout pendant le Covid.19, la demande a explosé, parce que, notre substrat était beaucoup plus accessible que l’engrais chimique, dont les prix avaient explosé », a-t-il détaillé.

L’autre justification qu’il a donnée, c’est que le domaine de l’agriculture, c’est l’avenir et c’est très porteur. Cependant, selon lui, il va falloir être à jour, moderniser le domaine et que les entrepreneurs intéressés comprennent qu’ils doivent intégrer les nouvelles technologies pour répondre au besoin.

L’entrepreneuriat agricole, c’est l’espoir du pays et pour atteindre notre souveraineté, il faut qu’on puisse s’engager, en s’investissant dans le domaine.
Comme conseil aux jeunes qui veulent se lancer dans le domaine de l’agriculture comme lui, il leur conseille de prendre en compte tous les paramètres et de se mettre en tête aussi qu’on ne vient pas uniquement en entrepreneuriat pour se faire de l’argent, mais pour apporter une solution à un problème donné. L’autre conseil qu’il a adressé aux jeunes, c’est qu’il faut savoir que le domaine de l’entrepreneuriat est un domaine complexe, et difficile, et qu’il faut beaucoup de courage, d’abnégation et de détermination.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Construction de l’aéroport de Donsin : « Globalement, nous (...)
Burkina/Produits de grande consommation : Une hausse (...)
Burkina : Les syndicats des enseignants apportent leur (...)
Burkina / Canicule : Quelques conseils et astuces pour (...)
Burkina Faso : L’ONG Educo initie une journée des (...)
Résilience climatique au Burkina : Immersion dans les (...)
Burkina/ Sécurité alimentaire : Le programme PRSA veut (...)
Action de solidarité envers les personnes vulnérables : (...)
Burkina : « La principale cause de l’insécurité dérive de (...)
Bobo-Dioulasso : Les chefs coutumiers traditionnels (...)
Ouagadougou : Les habitants de Silmiougou dénoncent (...)
Gaoua : Les Dozos expriment leur soutien aux forces (...)
Lutte contre le terrorisme : « Il y a certaines (...)
Vulgarisation des pratiques agro-écologiques : La (...)
Nayala : L’association « Yawa Goulé » offre une tonne de (...)
Burkina Faso/Mesures gouvernementales de réponses aux (...)
Burkina : L’Association des consommateurs dénonce la (...)
Institut supérieur de génie électrique du Burkina : Les (...)
Projet Dewral : La deuxième réponse longue lancée à Fada (...)
Gestion des bassins transfrontaliers : 150 jeunes (...)
Burkina : Le gouvernement rejette le rapport de Human (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36540


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés