A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes commémorée chaque 8 mars, Marie Rose Sawadogo née Ouédraogo lance un appel aux femmes burkinabè face à la situation que vit le pays. Marie Rose Sawadogo née Ouédraogo est l’épouse du Commandant Amadou Sawadogo anciennement chef adjoint des Forces armées nationales voltaïques. Nous vous proposons sa tribune.
« Aujourd’hui 8 mars 2024, Journée internationale des droits des femmes burkinabè
Le Burkina Faso se porte mal !
Terrorisme, délation, haine, division, enlèvements, déni de la liberté de s’exprimer autrement et j’en passe.
Nous femmes burkinabé, grand-mères, mères, épouses, sœurs, que faisons-nous pour que cela cesse ?
Allons-nous nous murer dans la lâcheté, le silence coupable par peur de représailles ?
A quoi sert notre existence si nous nous taisons, si nous ne dénonçons pas, si apeurées, nous laissons faire, si nous ne crions pas STOP ?
La femme est la mère de l’humanité, elle conseille, elle console, elle dit la VÉRITÉ même si cela ne fait pas plaisir. C’est son rôle, c’est sa destinée. Nous avons porté pendant neuf mois nos enfants, allons-nous les laisser se détruire ?
Je lance un appel à tous les Burkinabè.
Il faut que nous osions-nous regarder dans les yeux, nous parler, nous réconcilier, stopper cette démence qui subjugue certains de nos membres. En effet, il n’y a plus de respect, plus d’éducation, lorsqu’on ne partage pas un point de vue, on injurie père et mère. On verse dans la calomnie et l’ignominie. Où sont passées nos VALEURS ?
FEMMES Burkinabè, lève-toi et dis non à cela pendant qu’il en est encore temps. EDUQUE, DISCIPLINE tes petits-enfants, enfants, époux et frères. C’est notre DEVOIR, c’est notre OBLIGATION.
Cessons de porter des œillères, faisons face à la réalité. Mobilisons-nous au sein de nos familles pour SAUVER le Burkina Faso.
PAIX, JUSTICE et LIBERTÉ »
Le mari de Marie Rose Sawadogo était victime d’un attentat le 18 juillet 1984 qui lui ôtera la vie trois semaines plus tard. En 2014, elle a lancé la Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice.
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