Actualités :: Insécurité : « La situation finit par convaincre que la victoire n’est pas (...)

« Guerre et conditions de vie des femmes. Cas des femmes déplacées : enjeux et perspectives ». C’est sous ce thème que l’inter-comité des femmes des centrales syndicales du Burkina Faso, les syndicats autonomes, l’association Kebayina des femmes du Burkina et la division femmes et enfants du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) commémorent le 8 mars 2023.

La journée a été essentiellement marquée par une conférence publique sur le thème sus-mentionné, développé par le président de l’association … Franck Garanet, qui a traité des causes et conséquences de la crise que traverse le pays, et Habibou Koanda, chercheur à la retraite, qui a abordé les perspectives.

Habibou Koanda, communicante, a planché sur ce qu’il faut faire face à la situation.

« Les personnes déplacées internes se chiffrent au 31 janvier 2023 à 1 938 792, dont 17, 61% d’hommes, 23, 96% de femmes et 58, 43 % d’enfants, selon les données du Conseil national de secours d’urgence et de la réhabilitation, voire plus de 2 000 000 de nos jours. Le nombre de mort est devenu presque tabou ; aucun chiffre officiel n’est disponible. Cette situation s’est renchérie avec le blocus de certaines zones comme Djibo, Titao, Tougan…et les dernières attaques de Déou, Tin-Akoff, Partiaga … qui était déjà peu reluisante, voire catastrophique, et finit par convaincre que la victoire n’est pas pour demain », dressent les structures organisatrices de la journée.
Plancher donc sur cette situation complexe et dramatique pour l’ensemble du peuple, et particulièrement des femmes déplacées internes, doit, de leur avis, permettre de renforcer la solidarité et de dégager des perspectives d’actions communes, en vue de contribuer à l’avènement d’une paix durable.

Franck Garanet, communicant, a également invité les populations à ne pas tomber dans le jeu des terroristes, en sémant une méfiance chacun envers l’autre.

« On a plein de femmes qui sont déplacées, qui n’ont plus droit à leur habitat, à leurs terres et qui souffrent énormément de la situation. (…). A l’issue de la conférence, nous voulons contribuer à ce que les femmes déplacées puissent se prendre en charge pour vivre dignement », justifie la secrétaire générale de l’association Kebayina des femmes du Burkina, section Kadiogo, Aminata Kaboré.

Aminata Kaboré exhorte à la mobilisation, à la réflexion et aux actions pour un retour à la stabilité.

Des communications, on peut retenir que de 2015 à ce jour, le pays a enregistré plus de 10 000 morts, sans compter les portés disparus et autres cas similaires. La situation humanitaire est, elle encore, une préoccupation cruciale.

Dans cet environnement, les femmes subissent plus le poids de la misère. Victimes de violences de la part des terroristes, mais également dans certains de leurs milieux d’accueil, les femmes sont exposées à plusieurs formes de traitements inhumains, dont les viols et différents types d’harcèlements, la stigmatisation, l’abandon, le rejet. Un fardeau qui pousse certaines au suicide, à la prostitution et à bien d’autres actes de bafouillement de leur dignité.

Pour les communicants, la mobilisation et l’engagement du peuple sont cependant une lueur d’espoir pour libérer le pays.
Ils exhortent les Burkinabè, notamment les populations d’accueil, à marcher de sorte à préserver les droits et dignité des populations déplacées internes.
La journée a été mise à profit pour, une fois de plus, récolter des soutiens en faveur des déplacés internes.

O.H.L
Lefaso.net

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