Actualités :: Burkina Faso : La cantine populaire de Tampouy, un lieu de soulagement pour (...)

Au sein de l’Aspirat de Tampouy, il existe une cantine populaire pour les enfants vulnérables. La responsable de cette cantine est Sœur Sabine Kima, infirmière à la retraite. Elle dirige la cantine depuis 2007, date de son ouverture. Normalement, la cantine reçoit les enfants vulnérables dont l’âge est compris entre 6 ans et 15 ans.

Il est midi et quart. Les enfants commencent à envahir la cour de l’aspirat de Tampouy. Autour de 12h30, un jeune homme essaie de les mettre en rangs. Les tout-petits sont devant et les grands, derrière. Chaque enfant tient une carte sur laquelle est inscrit son nom. Cette carte lui donne accès au déjeuner au sein de la cantine populaire du centre.

A l’angle de la cantine, du gel et du savon sont déposés pour permettre aux écoliers de laver les mains. Tout se fait dans la discipline, sous le regard de deux hommes. Les enfants dont l’âge est compris entre 4 à 6 ans sont les premiers à être servis. Avant de commencer à manger, tous les enfants prient d’abord. Les deux jeunes hommes font des va et vient dans les rangées pour assurer l’ordre. Pendant ce temps, d’autres élèves, les plus grands (élèves du secondaire) attendent que leurs petits frères finissent pour qu’ils puissent être servis à leur tour.

La file d’attente pour être servis

Par jour, la cantine populaire reçoit entre 200 à 300 enfants vulnérables. « Nous recevons ici des enfants qui vivent dans les conditions difficiles et qui n’arrivent pas à avoir un repas à midi, dont l’âge est de 6 à 15 ans. Mais il y a des enfants de 4 ans qui viennent et nous ne pouvons pas les chasser. Les enfants qui viennent manger ici sont généralement les enfants qui quittent les zones non-loties pour venir à l’école à Tampouy », explique la sœur Sabine Kima.

Selon la Sœur, le réfectoire arrive à prendre en charge tous ces enfants vulnérables grâce à des personnes de bonne volonté. Ces bienfaiteurs sont généralement des Européens, a-t-elle précisé. Pour entretenir la confiance entre la Sœur et les bienfaiteurs, elle fait toujours le point des dépenses à chaque donateur.
« Je fais le compte rendu à chaque bienfaiteur. Si vous m’envoyez 10 euros, je vous envoie la liste des achats et les reçus des achats. Pour les grands partenaires, par an, j’envoie un rapport avec les photos et les reçus », a signifié la responsable de la cantine populaire de Tampouy. La Sœur Kima a notifié que les fonds commencent à baisser depuis le début de la crise russo-ukrainienne.

« Nous avons besoin que les personnes de bonne volonté nous aident. Car avec la crise, les enfants qui viennent demander à manger deviennent de plus en plus nombreux. Et les fonds ne suffisent plus », a lancé la religieuse. La cantine fonctionne du lundi au samedi. Et dans l’année de septembre à juillet, a signalé la Sœur.

Elève en classe de CP2, Nourdine Soro prend son déjeuner à la cantine populaire de Tampouy. Selon ses dires, il vit avec sa grand-mère et celle-ci n’a pas les moyens de faire la cuisine tous les jours. Mais grâce à la cantine, il arrive à manger les midis. L’écolier a remercié la Sœur Sabine pour tout ce qu’elle fait pour les enfants.
Yolande est une jeune fille handicapée moteur. Elle vit dans des conditions difficiles. Elle prend son déjeuner à la cantine depuis qu’elle est toute petite.

Au regard de sa situation, l’action sociale de l’aspirat lui a offert un Rollfiets. Normalement elle ne devrait plus bénéficier du repas de midi à cause de son âge. Mais vu son état, la cantine continue de lui ouvrir ses portes pour les repas du midi. « Je remercie la Sœur Sabine pour tout qu’elle a fait pour moi et continue de faire moi. Cela fait des années que je viens manger ici et les sœurs prennent toujours soin de moi », a laissé entendre la jeune fille.

Yolande, bénéficiaire du repas de midi

L’initiative de cette cantine est née en 2007, d’après la sœur Sabine Kima. A l’entendre, en 2007, il y a eu une famine. Et chaque matin, des femmes accompagnées de leurs enfants se rendaient à l’Aspirat de Tampouy pour demander de l’aide. C’est ainsi qu’avec l’aide d’un prêtre espagnol, elle a commencé à faire la cuisine les midis pour les enfants.

Et au fur et à mesure, des Européens qui venaient à l’aspirat ont commencé à faire des dons pour la restauration des enfants.
Nous avons constaté que les midis ce ne sont pas uniquement les enfants qui viennent manger. Il y a des femmes viennent également demander à manger. A vue d’œil, ce sont des femmes qui vivent dans des conditions difficiles.

Contact : 70731536

Rama Diallo
Lefaso.net

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