Actualités :: Burkina Faso : Le Collectif des leaders panafricains donne trois semaines (...)

Des manifestants sont descendus dans les rues de la capitale burkinabè ce dimanche 5 mars 2023 pour exiger « le départ définitif des militaires français ». Ces manifestants ont répondu à l’appel du Collectif des leaders panafricains (CLP), qui en a profité pour adresser un message aux militaires français de la force ‘’Sabre’’, aux autorités de la transition et à la CEDEAO.

Le 28 janvier 2023, les autorités burkinabè ont dénoncé l’accord militaire entre le Burkina Faso et la France, donnant ainsi un mois aux militaires français pour quitter le territoire national. Selon le Collectif des leaders panafricains, quinze jours après cette date butoir, les soldats français de l’opération ‘’Sabre’’ rechignent à partir.

Les premiers responsables du Collectif des leaders panafricains s’adressant aux manifestants

Venus des provinces et de Ouagadougou, des manifestants ont arpenté les rues de la capitale burkinabè pour dire non à l’impérialisme. La politique française en Afrique est particulièrement remise en cause par les manifestants qui ont rallié le centre-ville au camp Bila Zagré de Kamboinsin. « La France, dégage !, A bas la France ! Non à l’impérialisme ! Nous soutenons le capitaine Ibrahim Traoré jusqu’à 60 ans ! A bas les accords militaires entre le Burkina Faso et la France ! Soutien total aux FDS, VDP, Soutien total au gouvernement ! », sont entre autres les messages qu’on pouvait lire sur les pancartes ou scandés par les manifestants.

Moumouni Boly, secrétaire général du CLP

Pour eux, cette présence « devenue illégale » s’apparente à du mercenariat. « Nous sommes donc sortis aujourd’hui pour dire au président Macron de rappeler sans délai, ses soldats afin de préserver les rapports fraternels qui ont toujours caractérisé les peuples français et burkinabè », explique Moumouni Boly, secrétaire général du Collectif des leaders panafricains.

Dans un message transmis aux responsables de la force Sabre « pour la dernière fois », le CLP demande aux militaires français de quitter définitivement le Burkina Faso au plus tard le 28 mars 2023. « Passé ce délai de rigueur, le collectif ne saurait répondre des conséquences inévitables », prévient-t-il.

Les manifestants avec des drapeaux burkinabè et russes devant le camp militaire Bila Zagré de Kamboinsin

Le collectif a profité de l’occasion pour adresser un message de soutien aux autorités de la transition. « Tout en les félicitant et les encourageant pour le processus de décolonisation en cours de notre pays, nous les invitons à accélérer le départ sans délai de ces militaires français de notre territoire. Il est important de souligner que leur entêtement à rester dans notre pays contre la volonté populaire provoquera inéluctablement des conséquences fâcheuses et le collectif ne saurait en être responsable », ont déclaré Moumouni Boly et ses camarades.

Vue générale des manifestants

Le Collectif des leaders panafricains condamne fermement « l’attitude paternaliste de la CEDEAO », qui selon eux, s’oppose à la fédération des trois pays à savoir le Burkina Faso, le Mali et la Guinée. « Cette CEDEAO abusivement appelée CEDEAO des peuples est en déphasage avec le nouveau vent de l’indépendance et de la souveraineté qui souffle sur le continent africain. Effet, pendant que le Burkina et le Mali souffrent des affres du terrorisme et des attaques impérialistes, la CEDEAO n’a trouvé mieux à faire qu’à vouloir isoler et affamer les peuples du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée, qui ne cherchent rien d’autre qu’à vivre en paix. Comme si cela ne suffisait pas, la CEDEAO s’oppose farouchement au projet de fédération de ces trois pays pour chercher une solution à leurs problèmes », regrette le collectif.

Pour Moumouni Boly et ses camarades, « ces décisions lâches et honteuses » pourraient signer l’acte de désintégration de la CEDEAO.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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