Actualités :: Photographie d’auteur : Une dizaine de jeunes formés

Une dizaine de jeunes burkinabè ont été outillés en photographie d’auteur pendant deux semaines. Cette formation, assurée par Adrien Bitibaly, artiste photographe et promoteur du festival de photographie Photosa, s’inscrit dans le cadre d’un programme de mentorat sur une durée d’un an. Les premiers résultats de ces aspirants photographes ont été présentés dans la soirée du vendredi 3 mars 2023 à Ouagadougou.

Durant deux semaines, une dizaine d’aspirants auteurs-photographes burkinabè ont été formés. La formation s’est déroulée du 20 février au 3 mars 2023 en deux phases. Une première phase d’une semaine consacrée à la théorie, et une seconde phase d’une semaine également, consacrée à la pratique.

Remise symbolique des attestations de formation

Selon le formateur Adrien Bitibaly, ces apprenants ont reçu des connaissances sur l’art photographique, les grands noms et les grands thèmes de la photographie, la photographie artistique, comment élaborer un projet photographique, comment penser un projet, comment avoir une idée et la visualiser avant d’aller sur le terrain, comment aller à la recherche des financements, comment présenter le projet, etc. Chaque apprenant a reçu une attestation après ces deux semaines de formation.

A en croire celui qui est également le promoteur du festival de photographie Photosa, les jeunes manquent de cadre pour se faire former en photographie, et la majeure partie des formations existant concernent uniquement les techniques de prise de vue. D’où l’initiation à la photographie artistique, afin d’amener les jeunes à raconter le Burkina Faso à travers leurs différents clichés.

Adrien Bitibaly, formateur et promoteur du festival Photosa

« La jeunesse doit savoir que la photographie existe sous plusieurs angles. Et la photographie d’auteur ou artistique est actuellement à la mode. L’idée pour moi est d’amener les jeunes à raconter le Burkina Faso, et d’avoir des archives pour les générations futures », explique Adrien Bitibaly.

Satisfait de la formation malgré la défection de quelques apprenants, le formateur dit avoir une équipe solide composée de passionnés prêts à raconter leurs histoires au monde, à s’ouvrir au monde, à parler des maux de la société sans dévaloriser le pays. « Le photographe ne prend pas position, il étale les faits et chacun fait son interprétation », a-t-il déclaré. Prenant son exemple, il rassure que la photographie nourrit son homme, mais « tout dépend de comment on la fait, de comment on s’oriente, ce qu’on choisit de raconter et comment on la raconte ».

Franck Compaoré, apprenant en photographie artistique

Ces jeunes apprenants ont notamment travaillé sur des thèmes en lien avec les pratiques ancestrales comme le mariage coutumier et la vie au village, des thèmes d’actualité comme la cohésion sociale et l’insalubrité, et des sujets personnels comme la dépression, la solitude, le deuil, etc.

Franck Compaoré, entrepreneur agronome et apprenant, a décidé de parler de la cohésion sociale dans ses clichés. Il dit être satisfait de la formation. « Nous avons découvert d’autres côtés de la photographie. Au début, nous étions des profanes. Maintenant, nous ne sommes pas des experts mais nous avons quelques outils nécessaires pour la suite. Nous sommes motivés pour continuer l’aventure », confie-t-il. Passionné d’art de façon générale et de photographie en particulier, Franck Compaoré dit vouloir vivre de la photographie plus tard.

Soum Eveline Nafissatou Bonkoungou, apprenante

Soum Eveline Nafissatou Bonkoungou, apprenante pour la deuxième fois, a travaillé sur le mariage traditionnel, notamment le « peogo », le panier contenant les ustensiles de cuisine qu’on donne à la nouvelle mariée le jour de son mariage. Une pratique en voie de disparition qu’elle a décidé d’immortaliser. Elle est également satisfaite de la formation, et dit avoir un projet qu’elle présentera bientôt au festival de photographie dénommé Photosa.

Quelques clichés des apprenants présentés lors de cette soirée

Photosa est un évènement culturel qui vise à briser les frontières entre la photographie d’art et les masses populaires, et qui se veut une tribune d’expression, de réflexion et de formation autour de l’art photographique. Cette année, le festival est à sa deuxième édition et se déroulera au quartier Wemtenga de Ouagadougou, du 16 au 19 mars 2023.

Mamadou ZONGO
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