Actualités :: Burkina Faso : Le CADES- BF, organisation de la société civile, propose une (…)

Le Cercle d’actions pour le développement économique et social du Burkina Faso (CADES- BF) était face à la presse ce 7 octobre 2022. Objectif, manifester son soutien au MPSR qu’il qualifie de "MPSR du peuple" et faire un ensemble de propositions aux nouvelles autorités pour sortir le pays de la situation délétère dans laquelle il se trouve. Le CADES se présente comme un groupe d’intellectuels et de cadres de l’administration, qui se veut être une force proposition pour accompagner les nouvelles autorités. Il dit vouloir également, à travers cette sortie médiatique, interpeller les "OSC de la rue" qui vont bientôt commencer le ballet des manifestations et conférences de presse de soutien ou de désapprobation du nouveau pouvoir.

A en croire le CADES-BF, ce sont les résultats mitigés du MPSR 1 qui ont conduit à « la rectification du 30 septembre 2022 », avec l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré. Et la forte mobilisation de la population pour accueillir les nouvelles autorités interpelle sur les nombreux défis à relever par celles-ci. Attaques terroristes quasi quotidiennes, flambée des prix des produits de première nécessité, cherté de la vie, nombre important de personnes déplacées internes, perturbation des activités agricoles et pastorales, voici autant de difficultés auxquelles sont confrontées les Burkinabè, qui attendent des solutions appropriées de la part des dirigeants.

Pour un retour de la paix et de la cohésion sociale, le CADES-BF a fait un ensemble de propositions qui pourraient guider le MPSR 2 dans sa mission de restauration de l’Etat. Il s’agit entre autres de la mobilisation de l’ensemble des populations autour des forces de défense et de sécurité pour la reconquête du territoire, de la promotion de la cohésion au sein de la population et des forces de défense et de sécurité, de la mise en place d’un cadre de réflexion et d’actions pour la paix, de la diversification des partenaires dans la lutte contre le terrorisme ainsi que de la renégociation des accords de coopération avec la France.

Vue des journalistes présents à la conférence de presse

Il invite aussi le capitaine Ibrahim Traoré et ses camarades à prendre toutes les mesures nécessaires pour le rétablissement et le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, à faire de la lutte contre la corruption une priorité et à reformer profondément l’armée en proie à la division.

Selon Djourmité Nestor Noufe, coordonnateur du CADES-BF, leur soutien aux nouvelles autorités découle du fait qu’ils ont noté les bonnes intentions de celles-ci. Il ajoute que le Burkina Faso gagnerait à soutenir la transition, afin qu’elle soit une réussite, car il y va de l’avenir du pays. Le premier responsable du CADES-BF précise que son organisation est un groupe d’intellectuels et de cadres de l’administration, qui se veut être une force proposition pour accompagner les nouvelles autorités, et non un soutien de plus. « Très souvent, les intellectuels on est bien dans nos bureaux pour critiquer, on ne fait pas de propositions et on laisse toujours les OSC, des gens sans vision et sans niveau et c’est eux qui nous dirigent », précise-t-il, avant d’ajouter que c’est la raison pour laquelle les intellectuels ont décidé de prendre les choses en main et agir de façon positive.

Djourmité Nestor Noufe, coordonnateur du CADES-BF

En ce qui concerne les partenariats dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le CADES-BF affirme ne pas être anti-français. Il estime seulement, que la France doit revoir sa coopération avec le Burkina Faso. « C’est au niveau du volet dépenses de sécurité que le problème se pose. Nous ne pouvons pas être un Etat indépendant et passer par un autre Etat ami pour pouvoir commander notre matériel militaire. Ce n’est pas normal, c’est révolu et nous disons non », a expliqué Djourmité Nestor Noufe.

Le CADES-BF prévoit dans les jours à venir, les états généraux des intellectuels, dans le but de faire des propositions pour la bonne marche de la nation.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net

Processus de désignation de députés à l’ALT : Le MDA (…)
Burkina/Assemblée Législative de Transition : Les 12 (…)
Burkina/Administration publique : « Pendant longtemps, (…)
Burkina/Libération de Me Guy Hervé Kam : Le SOCL apporte (…)
Burkina : Le Mouvement pour la Démocratie en Afrique (…)
Burkina : Le président Ibrahim Traoré dénonce "un centre (…)
Burkina : Le président Ibrahim Traoré annonce pour (…)
Burkina : « On va diminuer le personnel dans les (…)
Rencontre Chef de l’État/Forces-vives : Douze (…)
Burkina : Le Président du Faso à l’écoute des Forces (…)
Président de la transition à président du Faso : « Cette (…)
Conduite de la Transition : les Burkinabè du Niger (…)
Lettre ouverte au Premier ministre : Des citoyens (…)
Burkina : Vers une reconfiguration de l’Assemblée (…)
Burkina : « Nous ne sommes pas héritiers de n’importe (…)
Burkina : « L’équipe au pouvoir, pour rien au monde, (…)
Burkina : « N’ayez pas peur ! », exhorte le Premier (…)
Burkina : Le ministre de l’Administration territoriale (…)
Diaspora : Un mouvement patriotique organise en Italie (…)
Burkina : « Aucune force ne nous arrêtera », lance le (…)
Burkina : Gérard Kango Ouédraogo, le baobab de la politique

Pages :



LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés