ActualitésDOSSIERS :: Procès Thomas Sankara : « Mon client voulait rendre service, son intention (...)

Me Issiaka Ouattara, avocat de Diébré Alidou Christophe a ouvert le bal des plaidoiries. Son client est accusé de faux en écriture publique. En effet, en sa qualité de médecin militaire, il est celui qui avait délivré des certificats de décès aux veuves de Thomas Sankara et de certains de ses compagnons d’infortune. La cause de la mort inscrite sur les certificats était "mort naturelle".

Me Ouattara a étalé sa plaidoirie sur deux points principaux : la prescription de l’action publique et la matérialité des faits reprochés à son client. Pour ce qui est de la prescription de l’action publique, l’avocat souligne que les faits reprochés à son client constituant un délit, le code pénal de 1984 stipule qu’en matière de délit, la prescription est de trois ans révolus. Les certificats ayant été délivrés le 17 janvier 1988, et la première procédure datant de 1997, l’avocat en déduit que les faits sont prescrits. Ce qui entraîne de ce fait,:une extinction de l’action publique contre son client.

En ce qui concerne la constitution du délit dont est accusé le médecin militaire, son conseil affirme que l’infraction n’est pas constituée puisque son client n’avait aucune intention coupable. Celui-ci a, à entendre Me Ouattara, rédigé les certificats de décès à la demande de Mariam Sankara et des veuves de certains compagnons d’infortune de Thomas Sankara. Il voulait rendre service, en leur permettant d’accéder pour la plupart aux comptes bancaires de leurs défunts époux afin de pouvoir prendre en charge leurs progénitures.

Ce que l’on peut reprocher à Diébré Alidou Christophe, est d’avoir dit que Thomas Sankara était mort de mort naturelle, soutient Me Ouattara. Ce qui selon lui peut être qualifié de faute professionnelle mais pas de délit, de plus, poursuit-il, son client n’avait pas fait d’autopsie et n’était pas à même de dire de quoi exactement étaient morts Thomas Sankara et ses compagnons.

L’infraction étant éteinte par prescription et face à l’inexistence de l’intention coupable, Me Ouattara a demandé à ce que son client soit relaxé.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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