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Depuis maintenant quelques jours, les avis de disparition d’enfants et d’adolescents sont récurrents sur les réseaux sociaux notamment Facebook et WhatsApp. Selon la police nationale, une dizaine de cas de disparitions ont été signalés dans la seule ville de Ouagadougou ce mois de février. Lefaso.net a baladé son micro dans des artères de la ville de Ouagadougou, ce mercredi 23 février 2022, pour recueillir l’avis de la population sur ce phénomène. Si pour certains la faute revient aux parents, pour d’autres cette situation s’explique par la recherche du gain facile. Lisez plutôt !

Madame

« Souvent la faute revient aux parents. Mais parfois, cela relève du destin et peu importe ce que tu fais, tu ne peux pas y échapper. Tu peux être à côté de ton enfant, mais comme c’est le destin, l’enfant peut s’éclipser et cela va créer des problèmes. Je demande à ceux qui enlèvent les enfants d’avoir peur de Dieu car ils seront de futurs parents ».

Adama Ouédraogo

« Selon moi, c’est la faute aux mamans parce que les papas ne sont pas à la maison. Actuellement par exemple, je suis au travail. Je ne peux pas savoir ce qui se passe à la maison. C’est en rentrant le soir ou par appel qu’on t’informe que l’enfant a disparu. Dans ce cas qui va-t-on accuser ? Tu ne peux pas confier quelque chose à quelqu’un et quand cette chose se perd, ne va pas vers la personne à qui tu l’avais confié. Ce que je peux proposer c’est de conseiller les mamans pour qu’elles soient plus vigilantes ».

Adji Sawadogo

« Selon moi, la faute revient aux parents puisqu’il y a des parents qui sortent en laissant les enfants à la maison et qui ne rentrent que le soir. Je propose de confier les enfants à une crèche ou à une voisine ».

Grace Divine

« Il y a plusieurs causes, mais je pense que cela peut être due à la négligence de certains parents. Il y a des parents qui laissent leurs enfants dehors pendant qu’eux-mêmes sont dans la maison. Hormis cela, je pense que la situation s’explique aussi par le fait qu’il n’y a pas de travail. Certaines personnes en cherchant à tout prix des moyens pour avoir de l’argent, se lancent dans le trafic d’enfants. Il faudrait que les parents redoublent de vigilance. Si tu veux t’endormir, tu peux carrément fermer la porte de telle sorte que l’enfant ne sorte pas. Pour ce qui concerne les jeunes qui sont dans le trafic, je leur demande de changer car tôt ou tard, le karma se chargera d’eux ».

Abdoul Aziz Maiga

« Selon moi c’est l’éducation qui est à la base de ce phénomène. Il n’y a plus d’éducation dans nos familles et donc tout le monde est prêt à tout faire pour avoir de l’argent. C’est le manque de dignité qui peut conduire une personne à aller chercher un enfant pour aller faire un sacrifice ou autre chose. Nous voyons sur les réseaux sociaux que la plupart du temps, ces enfants sont utilisés dans des sacrifices pour l’argent. Selon moi, il faut qu’on apprenne à rééduquer nos enfants car tout réside dans l’éducation ».

Zeinabou Pouraogo

« A vrai dire, la disparition des enfants devient effrayante. Tu veux sortir et laisser ton enfant mais tu as peur. Même si tu envoies l’enfant à la boutique d’à côté, il a peur. Nous ne savons pas comment nous y prendre, sinon nous avons vraiment peur. Ces deux jours, nous entendons et voyons plusieurs cas de disparitions d’enfants. En tout cas, ce n’est pas facile. C’est un phénomène qui est présent partout. La solution c’est de bien surveiller les enfants ».

Cheick Abdoul Gafarou Maiga

« Nous voyons sur les réseaux sociaux qu’il y a des enfants portés disparus çà et là. Selon moi, il faut qu’on reparte au niveau des parents pour qu’ils revoient l’éducation des enfants. Un enfant ne doit pas être abandonné à la maison alors qu’il n’y a personne pour le surveiller. D’autres enlèvent les enfants pour aller faire des médicaments d’argent et d’autres aussi les prennent pour les garder comme leurs propres enfants ».

Abdoul Salam Bagayan

« Moi je pense que le problème se situe à trois niveaux. La faute revient aux enfants, aux parents et aux kidnappeurs. Un enfant, on ne peut pas l’attacher. S’il pleure pour pouvoir rejoindre ses camarades pour jouer, on est obligé de le laisser sortir. Tu vas croire qu’il y est toujours alors qu’on l’a déjà emporté donc ce n’est ni de ta faute, ni celle de l’enfant. Pour ce qui concerne les kidnappeurs, je pense qu’ils ne réfléchissent pas. S’ils se rappelaient qu’ils ont aussi été des enfants, ils n’allaient pas kidnapper d’enfant parce que si on les avait kidnappés eux, ils n’allaient pas pouvoir grandir et faire ce qu’ils sont en train de faire. Les mamans aussi lorsqu’elles travaillent ne se rappellent pas des enfants et le temps qu’elles s’en rendent compte, l’enfant est déjà parti. Ce qu’on peut faire c’est de se tourner vers Dieu pour qu’il nous protège ».

Propos recueillis par :
Hanifa Koussoubé (Stagiaire)
Lefaso.net

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