A la suite de Me Nzepa Ferdinand, Me Anta Guissé a pris la parole pour exposer le contexte juridique du procès. Elle a défini toutes les facettes de l’attentat à la sûreté de l’État. Les événements du 15 octobre 1987, explique-t-elle, sont sans aucun doute, un attentat à la sûreté de l’État.
Pour elle, les actes de violence se matérialisent avec le sang des treize victimes qui ont "souillé" le sol du conseil de l’Entente et même au delà. Il ne s’agit pas pour elle, de juger seulement ce qu’il s’est passé au conseil de l’Entente mais aussi ce qu’il s’est passé aux alentours.
Elle soutient qu’on ne peut s’opposer au fait qu’il y avait un régime légal en 1987. "C’est un régime légal qui a ratifié la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et bien d’autres que je fais l’économie de citer. C’est bien Thomas Sankara qui représentait son pays dans les différentes réunions notamment à l’ONU et autres. L’élément moral est donc constitué", explique-t-elle.
La thèse du légitime défense comme a tenté de le faire croire le principal accusé, Blaise Compaoré, ne peut pas être évoquée ici. Le complot de 20h aussi n’a jamais existé, selon l’avocate de la partie civile. Elle conclut en disant que l’attentat à la sûreté de l’État dont a été victime Thomas Sankara et ses compagnons, a été prémédité, préparé et exécuté.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
