ActualitésDOSSIERS :: Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Ouédraogo Arzouma dit Otis aurait (...)

Sosso Dimassé est le 5è témoin à déposer devant le tribunal militaire ce 21 décembre 2021. Au moment des faits, il était soldat de 2è classe en service au palais présidentiel. Il raconte qu’une semaine avant les faits, il était en permission dans son village. Au regard des tensions qu’il y avait entre le numéro 1 et le numéro 2 de la révolution, il a approché les vieux de son village pour mieux comprendre les choses. Et c’est ainsi qu’une personne âgée aurait dit, que "entre ses patrons c’est gâté, le premier a eu le 2è et le sang est versé".

Revenu à Ouagadougou, il dit avoir cherché à rencontrer Sigué Vincent le 13 octobre 1987, pour confier les prémonitions qu’il a entendues au village. Il dit avoir surpris une réunion de Sigué Vincent avec les chefs de commandement à la CRS, réunion au cours de laquelle il a entendu Sigué dire aux chefs " vous êtes des responsables, si on vous fait des propositions soit vous êtes pour ou contre. Vous ne pouvez pas vous asseoir et me regarder". Au cours de leur conversation, Sigué Vincent lui aurait dit " ce qui est gâté est gâté. Le premier à dégainer...".

Lorsque l’un des avocats de la partie civile demande au témoin si la conversation qu’il a surprise entre Sigué Vincent et les chefs de commandement voulait dire que celui-ci préparait quelque chose, Sosso Dimassé répond qu’il n’en savait rien. Il a juste rapporté les faits tels que entendus, espérant que cela puisse aider à la manifestation de la vérité.

Dans son récit, le témoin rapporte également qu’au cours d’une causerie, Ouédraogo Arzouma dit Otis, lui aurait montré une bague et aurait affirmé que c’était l’alliance de Thomas Sankara. Sosso Dimassé dit avoir été glacé par cette révélation, surtout au regard de l’estime que le père de la révolution avait pour Otis.

A la fin de son témoignage, Sosso Dimassé a tenu à s’incliner devant la mémoire de ses frères d’armes tombés au cours des évènements du 15 octobre 1987 et a appelé toutes les personnes citées dans l’affaire à dire la vérité à la barre, au nom de la réconciliation nationale.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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